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Dobro Pojalovat - Littérature LGBT
Dobro Pojalovat - Littérature LGBT

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Archives
13 mars 2011

Drôle de garçon - Shyam Selvadurai

63485444_pArjje est le deuxième fils d'une famille de bourgeois tamouls installée à Colombo. Peu à peu, alors que s'accentuent les tensions politiques et raciales qui divisent la société Sri-Lankaise, Arjje passe de la transparence candeur de l'enfance aux clairvoyances de l'adolescence. Parce qu'il est différent des autres - trop délicat, il ne se plaît que dans la compagnie de ses petites cousines, de sa mère et de ses tantes -, Arjee est le confident des adultes.

Peu à peu, alors que tombant amoureux d'un garçon de son âge, il se réconcilie avec sa véritable nature, il découvre les compromissions, les injustices et les haines qui précipiteront son pays dans la guerre civile.

Un premier roman d'initiation délicat dans lequel les aspirations du coeur viennent buter sur la réalité  la plus violente.

 Editions : Pavillons chez Robert Laffont - ISBN : 9 782221 084038 - Broché 293 pages - Prix ; 22,71 €

Mon avis : Indiangay

Je n'ai su ce que je devais faire quand mon compagnon m'a offert ce livre, j'ai hésité entre le bénir ou le honnir. Ce livre je l'ai lu en plusieurs fois tellement il me bouleversait en tant que Tamoul et gay, élevé par des femmes. ... 

 

A propos de l'auteur :

Jeune auteur sri-lankais de langue anglaise, né en 1965 à Colombo, émigré avec toute sa famille au Canada après 1983, Shyam Selvadurai, licencié ès lettre, a écrit pour la télévision et a publié des nouvelles dans diverses revues. Drôle de garçon est son premier Roman.

 

 

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18 juillet 2012

Bougres et Tribades - L'homosexualité au XVIIIème siècle - Nicole Masson - Patrick Cardon

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Quatrième de couverture :

Au XVIIIème siècle, les homosexuels, hommes et femmes, vivent des expériences pour le moins contrastées. "Vice à la mode" à la cour et dans l'aristrocratie, orientation sexuelle liée à la débauche la plus infâme dans l'opinion commune, crime social puni de mort, il est bien difficile aujourd'hui d'imaginer la vie des bougres (homosexuels) et des tribades (homosexuelles).

Bougres et tribades mêle tous les genres que se disputaient les libertins pour évoquer le règne du "péché philisophique", comme l'appelle Voltaire. On trouve ici parfois des propos grossiers et insidieux que l'on qualifierait aujourd'hui d'homophobes, mais qui démontrent l'intensité de la vie homosexuelle avec ses lieux, ses modes de vie, ses expressions et l'on peut lire de véritables manifestes en faveur de lajouissance, sous toutes ses formes. Les problèmes sont déjà posés d'une manière très moderne : affirmation de soi face à un discours moral, judiciaire, religieux ou médical, souffle de liberté revendiquée, enjeux politiques.

Editions : Au Chêne - ISBN : 978 2 81230 588 7 - Prix : 15,50 euros.

 

Mon avis : Volodia

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Ce livre est non seulement instructif mais également très plaisant et distrayant à lire. Il se présente comme un "écrin", en format "missel" que l'on peut glisser très aisément dans une poche, son édition en est soignée et de qualité (papier, tranches des feuilles dorées, gravures).

Les textes répertoriés sont des extraits de procès judiciaires, de journaux, de lettres personnelles, voire de traité et d'encyclopédie, et sont assez "croustillants" non pas leur érotisme, mais dans la façon de l'exprimer : P1100304

"un garçon, il faut qu'il soit bien nu,

 Souvent on trouve, c'est connu,

 Superbe tête et vilain cul !"

Et on y constate que l'homosexualité pourtant si fortement décriée et cruellement punie, était somme toute chose assez commune. On y parle aussi d'hermaphrodisme mais non en tant qu'individu, qui plus est souffrant, mais plutôt en terme de curiosité, les ramenant tout simplement à des "cas".Nous y découvrons également, l'origine, non dénuée d'intérêt, du nom de "bougres". 

NICOLE MASSON

A propos des auteurs :

Nicole Masson, spécialiste du XVIIIème siècle et  professeur d'Université à la faculté des Lettres et Langues de Poitiers et membre de l'équipe FoReLL (EA 3816).

Spécialiste de Voltaire, d'histoire du livre et de poésie au XVIIIe siècle, elle est l'auteur, notamment, de La Poésie fugitive au XVIIIe s., Champion, 2002 et elle préside la Société Rétif de La Bretonne

 

Patrick Cardon

Patrick Cardon est titulaire d'un diplôme de sciences politiques et d'un doctorat de lettres. Militant de la cause homosexuelle il est éditeur chez Gaykitchcamp de textes aujourd'hui introuvables.

Nicole Masson et Patrick Cardon ont coopéré pour choisir des déclarations époustouflantes, des anecdotes cocasses, mais aussi des récits touchants, troublants et étonnants.

 

25 octobre 2012

Serial Fucker journal d'un barebacker - Erik Remès

Serial fuckerErik Rémès n'imaginait pas que la publication de Serial Fucker, journal d'un barebacker, déclencherait d'aussi violentes réactions au sein de la communauté gay. C'est ainsi que les bureaux de son éditeur furent dévastés et que Thierry Ardisson fut violemment pris à parti car il avait "osé"  inviter Erik Remès.

Mais quel crime avait donc commis Erik Rémès ?

Pour la première fois dans un roman underground, il avait révélé une pratique courante du monde gay, mais méconnue, "le barebacking" qui désigne les rapports non protégés entre séropositifs. Il inclut également le culte du sperme et les rapports sexuels impersonnels avec des partenaires multiples.

Pour les barebackers, les capotes empêcheraient de bander. Elles seraient un indice de honte de soi et de haine du sexe. Ce mouvement correspondrait également au "ras-le-bol" du "safe-sex" après vingt ans d'épidémie du sida.

En faisant de cette pratique à risque le centre de son roman, Erik Rémès brise, selon ses ennemis, la vitrine de respectabilité et d'honorabilité que s'efforcent de donner les représentants de la communauté. Mais taire ou feindre d'ignorer le barebacking n'évitera pas la réalité de cette pratique qui se développe.

Serial fucker est un livre obsédant, fort et dérangeant qui interroge. Que sont la vie, l'amour, la mort et le respectde l'autre dans une société individualiste enquête, au mieux d'une nouvelle éthique, au pire, du néant ?

 

Editions : Blanche - ISBN : 2 84628 111 4 - Poche 310 pages - Prix : 10 €

Lien de la vidéo de Erik Rmès chez Ardisson :  http://www.youtube.com/watch?v=9NA_Ky35NVM

Pour personnes très très averties - Absolument interdit aux mineurs


 

27 avril 2015

Queer - William Burroughs

 

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Quatrième de couverture :

"J'avais écrit Junkie dans une intention évidente : relater en termes très précis et aussi clairs que possible mon expérience de la drogue.

Les motivations qui me poussèrent à écrire Queer étaient plus complexe et viennent seulement de m'apparaître. Pourquoi vouloir relater avec tant de minutie des souvenirs aussi pénibles, aussi déplaisants, aussi déchirants ? Si j'ai bien écrit Junkie, j'ai l'impression que mon existence se trouve transcrite dans Queer. J'ai également pris grand soin de m'assurer les moyens de continuer à écrire, histoire de mettre les choses au net... l'écriture peut fonctionner comme vaccination préventive..."

Editions : Christian Bourgeois - ISBN : 978 2 267 02118 9 - Poche  202 pages - Prix 7,10 €.

Mon avis : Volodia

Je me suis ennuyé dans ce livre, déjà lors de l'introduction assez conséquente (une cinquantaine de pages) destinée à nous présenter l'oeuvre et dans quelle contexte elle avait été écrite, puis dans les nombreuses digressions faites par le personnage principal.

L'histoire se passe au Mexique. Bill Lee, Américain quarantenaire oisif erre sans but dans le pays, de bar gay en bar gay, sans en apprécier ni l'ambiance ni la clientèle trop efféminée à son goût. Drogué jusqu'à la moelle et homosexuel à tendance pédéraste, il jette son dévolu sur Allerton, jeune homme dont il s'éprend de manière obsessionnelle, qui dans un premier temps repousse ses avances, pour finir par y céder, selon son humeur du jour.

Lee ayant essayé nombre de drogues entend parler du yage, plante aux vertus hallucinogènes qui prodiguerait à ses consommateurs des dons de télépathie, que les soviétiques et les américains utiliseraient aux fins de recherches scientifiques.

Il propose donc à Allerton d'aller, tous frais payés et sous conditions que celui-ci accepte ses ardeurs deux nuits par semaine, à la recherche de ladite drogue. S'ensuivent des pérégrinations dans toute l'Amérique du Sud, l'Equateur avec pour paysage, les mêmes villes crasseuses peuplées de populations laides et pauvres. La brousse, la jungle, la chaleur moite, les bouges à putes et des gamins "roués" s'ébattant au bord du fleuve jaune, où sont amarrés pirogues, bateaux rouillés et parfois quelques voiliers luxueux. Après quelques jours de recherches infructueuses, les populations locales se montrant méfiantes, ils reviendront au Mexique et se sépareront.

Ce livre est triste, sans réel intérêt, nous dépeignant un pays ou allait se perdre tous ceux qui avaient maille à partir avec la justice dans leur pays d'origine, ou tout se vendait et pouvait s'acquérir (y compris les services de l'Etat) à partir du moment ou on y mettait le prix. C'est une mise en scène du désir inassouvi, du rejet - Allerton étant un amant peu enthousiaste - et de la dépendance à la drogue. On sent qu'il a été écrit par un auteur d'un certain âge. Par ailleurs, ce récit n'aurait pas eu lieu, me semble-t-il, si l'auteur n'avait pas fait de la prison aux USA pour avoir accidentellement tué son épouse. C'est à sa sortie qu'il choisit  d'oublier et de se faire oublier en partant au Mexique,

 

10 juin 2015

Le chant d'Achille - Madeline Miller

978_2_91954_726_51_270x395Quatrième de couverture :

Ce ne sont encore que des enfants : Patrocle est aussi chétif et maladroit qu'Achille est solaire, puissant, promis par sa déesse de mère à la gloire des immortels. En grandissant côte à côte, l'amitié surgit entre ces deux êtres si dissemblables. Indéfectible.

Quand à l'appel du roi Agamemnon, les deux jeunes princes se joignent au siège de Troie, la sagesse de l'un et la colère de l'autre pourraient bien faire dévier le cours de la guerre... Au risque de faire mentir l'Olympe et ses oracles.

Editions : Pocket - ISBN : 978 2 266 25243 0 - Poches 480 pages - Prix : 7,90 euros.

 

Mon ressenti : Indiangay

L'Illiade, qui ne connaît cette merveilleuse épopée d'Homère dans laquelle s'affrontent/et ou s'allient selon les circonstances, les hommes, les Dieux et  demi-Dieux ; Mais qui connaît l'histoire plus personnelle des héros un peu en retrait de la guerre de Troie ?

C'est au travers des yeux de Patrocle que l'auteure nous conte  une version romancée de la destinée d'Achille et Patrocle unit depuis l'enfance par une amitié plus que fraternelle, dans une Grèce  où les hommes  étaient férus  de combats, de gloire et fiers, à la limite de l'arrogance, de leur naissance.

A l'époque ces amitiés particulières étaient courantes, mais ne perduraient pas au-delà de l'adolescence, au risque de voir ses protagonistes moqués et méprisés. L'amour que porte Achille à Patrocle et vice versa, va défier le temps, les hommes et les Dieux, sans pour autant porter atteinte à leur virilité, leur honneur, et sera respecté par leur entourage au grand dam de Thétis, néréide et mère d'Achille qui estime que Patrocle n'est pas "à la hauteur" de son fils, et qui a fait tout ce qui était en son pouvoir pour les séparer.

Pour un premier roman, Madeline a "tapé fort". Elle a su nous raconter l'amour puissant qui unit nos deux héros, la guerre de Troie venant en arrière plan, sans mièvrerie, avec beaucoup de finesse et de pudeur, tout en préservant leurs qualités virils et leur sens du devoir.

J'ai beaucoup aimé et dévoré ce livre qui m'a fait me replonger dans la Mythologie Grecque et, retrouver les récits et personnages qui ont enchanté mon enfance et mon adolescence. C'est beau, bien écrit et tout et tout. Ne surtout pas y voir un éloge à l'homosexualité ou une quelconque revendication militante lgbt !

 

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10 novembre 2013

Les larmes de Machiavel - Raphaël Cardetti

 

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Quatrième de couverture :

En ce début d'année 1498, les brumes hivernales pèsent plus que de raison sur le gigantesque dôme de la cathédrale Santa Maria del Fiore, plongeant Florence dans l'humidité glaciale. Mais, pour l'heure, les habitants ont d'autres préoccupations : depuis la chute des Médicis, la vindicte populaire gronde, avivée par les sermons du charismatique moine Savonarole, et la découverte de cadavres atrocement mutilés échauffe davantage encore les esprits.

Témoin d'un des meurtres, Niccolô Machiavel, jeune secrétaire de la chancellerie, met à profit sa connaissance des rouages politiques pour mener son enquête et se trouver bientôt plonté au coeur du plus grand scandale de l'époque. Sous nos yeux se dessine alors une comédie macabre qui pourrait bien réduire en cendres la fragile paix d'une ville où les hommes sont tour à tout pions, fous ou cavaliers.

 

Editions : Belfond - ISBN : 978 2 714 43967 3 - Broché (existe en poche)  297 pages - Prix 21 €

 

 Mon avis : Volodia

J'ai aimé ce livre, même si j'en ai été un peu déçu par ailleurs. En effet, je m'attendais à une page d'histoire, bien que ce livre soit positionné dans la catégorie roman, relatant un épisode historique dans l'Italie de la Renaissance, que ce soit par rapport aux arts ou à la politique. Or, il s'agit en réalité d'une intrigue policière, très bonne du reste, dont l'auteur joue de façon ambigûe avec le nom de Machiavel.

Le climat de l'époque est assez bien rendu. Les Français aux portes de l'Italie, Pise révoltée contre la mainmise de Florence avec les autres villes prêtent à se soulever également contre l'allégeance due à la toute puissance Florence. Elle-même épuisée par 10 ans de guerre, et devant se garder des agitateurs publics comme le Cardinal de Saint Malo, représentant du Pape venu proposer au Gonfalonier Soderini une alliance avec la France contre monnaire sonnante et trébuchante, un moine dominicain en rupture de ban avec Romme à qui il reproche la corruption et une dégradation des moeurs et entraînant par la flamme de ses sermons toute une foule de petites gens et en particulier une jeunesse toujours prompte à balayer l'ancien régime pour en adopter un nouveau plus conforme à ses aspirations.

Les premières pages de ce récit commencent par un enlèvement et une description de scènes de torture difficilement soutenable. Bien que sachant l'époque cruelle, je ne vois pas vraiment l'utilité de détailler les sévices suvis par les supliciés et c'est ainsi tout le long du livre. A croire que l'auteur s'en délecte, ce qui met à mon sens un peu en retrait l'intrigue du livre. Ceci dit, j'ai été également un peu frustré de ne pas avoir plus de détails sur les fastes de cette époque, l'action décrite se passant principalement dans un grenier contenant des archives, un atelier crasseux, des tavernes et des maisons closes, des caves et des souterrains sordides.

Ceci mis à part, l'histoire est passionnante et vous tient en haleine du début à la fin et si vers la fin du livre j'ai cru entrevoir la machination et reconnaître le ou les coupables, reste que le dénouement m'a laissé pantois.

De fait, j'ai passé un très bon moment avec ce livre à partir de l'instant ou j'ai cessé de le voir comme un livre historique et que je l'ai lu comme un polar.

J'ai mis ce livre dans ce log littérature lgbt, au motif que le personnage de Soderini avait une préférence pour la "plastique" masculine et "... que rien ne lui plaisait temps que de tenir dans les bras, le corps délicat d'un  damoiseau tout juste sorti de l'adolescence ou celui, plus solidement charpenté d'un homme déjà mûr". Mais la description des préférences et des moeurs du Gonfalonier Soderini s'arrête là. De fait, je vais également parler de ce livre en littérature générale.

 

Raphaël Cardetti

A propos de l'auteur :

Raphaël Cardetti est né en 1973. Spécialiste de la Renaissance florentine, il vit à Paris et enseigne la littérature italienne à l'université.

"Les Larmes de Machiavel" est son premier roman.

 

 

 

5 octobre 2015

La Nuit des Princes Charmants - Michel Tremblay

 

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Quatrième de couverture :

Une soirée d’opéra - au programme, Roméo et Juliette - qui se transforme en odyssée nocurne au cœur de Montréal, et voilà Jean-Marc, le narrateur de cette histoire, cynique Candida, courant à la perte de sa virginité.

Du café El Cortijo au cabaret des Quatre Coins du Monde, Michel Tremblay nous propose le parcours initiatique d’un jeune « beatnik » qui découvre un monde burlesque, de folie et de transgression, où les passions se déchaînent, où partout éclatent le mensonge et la vérité dans l’urgence du désir.

Editions : Babel - ISBN : 9 782742 726196 - Poche 242 pages - Prix : 7,70 €

Mon avis : Volodia

Jean-Marc 18 ans est amateur d’opéra. Bien que fréquentant les parcs publics pour des rencontres furtives, il est toujours le seul homosexuel de « sa gang » et surtout puceau. Toutefois, timide, il ne sait pas comment en rencontrer d’autres. C’est à l’occasion d’une sortie à l’Opéra, sans ses parents qu’il décide de jeter sa gourme. Issu d’une famille pauvre de Montréalais francophones, il lui faut d’abord obtenir l’argent de sa mère pour réserver sa place à l’unique représentation de « Roméo et Juliette de Gounod » chantée par la grande vedette Pierrette Alarie, voire repérer les éventuels princes charmants possibles. 

Le grand soir arrive et Jean-Marc après « s’être fait beau » avec son « petit pantalon serré » et son « os de veau » en pendentif, s’y rend plein d’espoir, persuadé d’être « fun ». Après un spectacle catastrophique tant par la mise en scène, les décors que le jeu des acteurs (ce qui nous vaudra un récit de critiques citronnées de sa part, d’autant qu’il se sent en décalage avec les m’as-tu vu assistant au spectacle). Il rencontrera François Villeneuve, un jeune acteur amateur et chansonnier de talent en qui il voit déjà l’élu. Mais, il est attiré également par Alan Montréalais Anglophone, qu’il n’a pu draguer à l’opéra en raison de la présence de sa mère, et qui fait l’effort de parler français. François ou Alan, son cœur balance… 

S’ensuit un inénarrable périple effectué clopin-clopant (Jean-Marc s’est cassé la figure sur la glace, en courant après François) à travers Montréal : de l’opéra, à un cabaret de chansonniers, d’un bar gays, à un cabaret de travesties. Le tout raconté dans le phrasé si particulier et jouissif des Canadiens francophones, Jean-Marc qui n’a pas la langue dans sa poche, enchaine les réparties et les commentaires qu’il se fait à lui-même sur ce qu’il voit, ce qu’il ressent, quant à son attitude, au fil des évènements. La sexualité y est exprimée sans fard, sans toutefois verser dans la pornographie. 

Le retour à la maison après cette nuit de folie (malgré les innombrables atermoiements et excuses envisagées) pose également problème pour Jean-Marc qui n’a jamais découché et a peur d’affronter sa mère, maîtresse femme, qui le considère encore comme « son petit garçon. 

Ce roman sous le ton de l’humour, nous dévoile également que l’homosexualité peut ne pas se vivre cachée, sans honte, car François dans ses chansons, n’hésite pas à exprimer son orientation sexuelle ce que ses amis hétéros acceptent. Il nous dévoile également les rivalités linguistique et sociale entre Canadiens francophones et les Canadiens anglophones, les premiers ne souhaitant pas utiliser l’anglais pour se faire comprendre et les seconds s’estimant « supérieurs », avec un niveau de vie semble-t-il plus aisé. 

A lire impérativement, peut être un des meilleurs romans de Michel Tremblay. 

22 décembre 2019

Made in Trenton - Tadzio Koelb

Made in TrentonQuatrième de couverture :

New Jersey, 1946. Alors que le monde sort tout juste des horreurs de la guerre, travailler dans l'industrie florissante de Trenton est une des clés de l'émancipation pour les classes populaires de la côte est des Etats-Unis. Le rêve américain fonctionne à plein, et le mystérieux Abe Kunster, nouveau venu  l'usine, semble déterminé à en tirer parti. Travailleur obstiné, bon camarade, buveur émérite, Abe est l'archétype du col bleu : sauf qu'Abe est un mirage, un imposteur qui cache un terrible secret.

De l'après-guerre au Vietnam, l'histoire de Kunstler nous montre combien ce rêve américain est une machine implacable qui broie tous ceux qui ne sont pas nés dans la bonne classe, le bon corps, la bonne peau.

Confronté à une société au conformisme impitoyable, empêtré dans une vie de mensonges et menacé de voir son secret révélé, jusqu'où Abe Kunstler sera-t-il prêt à aller pour préserver l'existence qu'il a tenté de se forger ?

Editions : Buchet & Chastel - ISBN : 978 2 283 03135 3 -Broché : 255 pages - Prix : 19 €

Mon avis : ChezVolodia

Ce livre est l'histoire d'une survie, celle d'une femme dans une société d'hommes, créée par et pour eux. En Amérique, tout de suite après la seconde guerre mondiale.

Jeune fille pauvre et sans grâce issue d'un milieu ouvrier, à une époque ou les usines fonctionnaient à plein régime et ou les hommes revenant de la guerre étaient soit estropiés, et/ou se noyaient dans l'alcool pour oublier l'enfer qu'il avait vécu et le difficile retour au quotidien de la vie civile. Mariée à un homme brutal, soumise à ses désirs comme à sa violence, elle se révolte et c'est au cours d'une dispute qu'elle répond de toute la force de sa frustration, et le tue.

Pour échapper à la justice, elle décide, bien que l'idée lui paraisse folle, de devenir "Il". Peu à peu, la femme disparaît. De nature grande et forte, avec un visage aux machoires carrées et des mains puissantes, elle n'a aucun mal à assumer le rôle qu'elle s'est fixée. Devenu Abe, il se fait embaucher, dans un premier temps, comme plongeur dans la restauration, s'enfuyant dès qu'il suspecte la découverte de son véritable genre. Il devient ouvrier dans une usine qui fabrique des câbles. Pour éviter toute curiosité de ses collègues et se fondre parmi eux, il jure, boit et fréquente les bals ou pour quelques pièces les filles dansent avec les clients.

Afin de consolider son statut, il en vient même à en épouser une, Inès, gentille et pas très maligne, mais qui croit en lui pour la sortir de sa condition. Afin de ne pas éveiller les soupçons, il justifie par une blessure de guerre le bandage qu'il porte autour de la poitrine. Il l'enivre tous les soirs et saoule des hommes rencontrés dans des bars au hasard des rencontres, qu'il ramène chez lui pour effectuer ce qu'il ne peut faire lui-même. Il va même, à la demande d'Inès, jusqu'à adopter un fils.

Plus les années passent, plus Abe se perd que ce soit dans sa vie ou dans l'alcool. Suite à une crise de démence provoquée en partie par l'alcool, et trop faible pour se défendre, "la femme" fût révèlée par les médecins et les infirmières de l'hôpital.

Ce livre n'a pratiquement pas de suspens, car dès les premières pages, nous sommes au fait de la véritable identité de genre de Abe. Ce livre est dérangeant, car il remet en cause la base même des fondements de notre société composée d'hommes et de femmes. A sa lecture, j'ai eu très vite l'impression que l'auteur souhaitait aborder le thème de la transidendité, mais qu'il n'osait le faire directement, aussi emprunte-t-il des détours plus conventionnels, tel le concours de circonstances qui fait adopter par son personnage principal le travestissement masculin et ses codes.

Dans ce livre, il n'est absolument pas question d'homosexualité. Si Abe au début de l'histoire porte une identité masculine c'est avant tout pour gagner sa vie et trouver son indépendance, mais peu à peu, cela laisse place à autre chose, cet autre chose qui justifie toutes les impostures pour conserver l'image qu'il renvoie à la société au risque de se perdre lui-même, si ce n'est déjà fait.

Digressions :

Pour certains lecteurs ou lectrices, ce récit peut paraître peu crédible, mais Billy Tipton musicien de jazz, s'est marié et a adopté 3 enfants. Ce n'est qu'à sa mort qu'on a découvert qu'il était une femme. Aucune de ses compagnes n'avaient remis en cause son identité de genre. 

 

Dans le cinéma:

Nous avons le film Albert Nobbs ou l'identité de genre d'Albert n'est révélée qu'à sa mort. Dans Victor et Victoria, comme dans Albert Nobbs, ou dans le livre Made in Trenton, il n'y a aucune homosexualité, simplement une question d'émancipation, d'indépendance par le travail qu'il était plus facile d'obtenir, et mieux rémunéré, en tant qu'homme.

 

Ont existé :

D'autres femmes connues comme telles, ont porté le costume masculin citons pour les plus célèbres au : XIXème siècle : la comtesse Mathilde de Morny, surnommée Missy, et qui était appelée par tous : oncle Max. Violette Morris, sportive multisports qui fût déchue de son titre de championne au motif qu'elle donnait un mauvais exemple aux femmes en s'habillant en homme. A noter que ces deux femmes ont été dans les premières à effectuer des mamectomies au motif que leur poitrine les gênait pour pratiquer le sport ou conduire des voitures. Ces femmes, homosexuelles, auraient-elles changé de genre si à l'époque il était possible à la médecine de faire une réassignation d'identité ? la question est posée !

 

12 novembre 2020

Coming-out en deux mouvements - Cordelia

 

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Mot de l'auteure sur l'histoire du livre :

Au programme : patinage artistique, coming-out dans le sport et relation amoureuse.

Galahad pratique le patinage artistique à haut niveau. Son petit-ami Min-Jae l’accompagne parfois dans ses déplacements, mais il lui interdit de montrer publiquement leur relation. Min-Jae souhaiterait que Galahad fasse son coming-out. Malheureusement être un sportif bisexuel, en couple avec un homme, n’est pas toujours bien vu.

Cette histoire se déroule dans le même univers que Tant Qu’il Le Faudra, mais reste indépendante (et il n’est pas nécessaire de lire Tant Qu’il Le Faudra pour comprendre). 

Livre broché - ISBN : 978 2 377709 001 3 - 90 pages, épuisés pas de réimpression prévue à ce jour. Possibilité de téléchargement sur le site de Cordelia, dont lien ci-après : http://mademoisellecordelia.fr/coming-out-en-2-mouvements/

Mon avis : Volodia

Cette histoire se situe à la fin du livre Tant qu'Il le Faudra, mais comme le dit l'auteure peut être lue indépendamment d'autant qu'elle revient en flash back sur le passé des deux héros.

"Avec un verre de vin rouge" qui est le prélude de "Tant qu'Il le Faudra", nous suivons Galahad et Min-jae dans la constitution de leur vie de couple. 

Galahad Etudiant à Centrale, et parallèlement patineur artistique professionnel, est toujours dans le "placard". Son compagnon Min-jae est étudiant lui aussi dans le même établissement. Il milite activement au sein d'une association lgbt et à de plus en plus de difficultés à rester dans l'ombre, à  être celui dont on ne peut se passer, mais qu'il ne faut surtout pas montrer. Il trouve le temps long et se demande ce que sera son avenir si Galahad ne se décide pas à dire et/ou montrer ce qu'il est réellement.

Sept ans qu'ils sont ensemble, Leur amitié remonte à leur rencontre au lycée Henri IV, en classe préparatoire, puis suite à un malentendu s'en est suivi une rupture  douloureuse de deux ans. Il se sont retrouvés à l'Ecole Centrale alors que rien ne les y préparait. Galahad a fait les premier pas envers Min-Jae et le couple s'est rapproché. Au début pour les devoirs, pour le sexe et l'amour ensuite. 

Min-Jae accompagne de temps à autre Galahad lors de ses tournées à l'étranger, et c'est au cours d'une compétition internationale au Canada, que se pose pour Galahad d'affirmer aux yeux de tous son amour pour Min-jae et de faire son coming out avec tout ce que cela implique tant psychologiquement que financièrement. Tout d'abord par rapport à sa famille, de grands bourgeois, avec des principes et des idées arrêtées, et avec qui  il entretien des rapports  compliqués depuis un certain nombre d'années. puis face aux journalistes, aux sponsors, au monde enfin. Oser dire ce qu'il est et qui il aime.

J'ai préféré ce livre à la nouvelle. Les atermoiements de l'un et de l'autre quant à assumer un amour qui une fois dévoilé changera leur vie de manière significative très réaliste. Le vocabulaire utilisé dans ce livre s'est amélioré, bien que parfois certains propos soient un peu mièvres. Mais, la mièvrerie n'est-elle pas le propre de la romance ? On sent également que l'auteure est sensible à la cause lgbt.

Mon ressenti : Indiangay

J'ai trouvé ce livre plaisant à lire. Les personnages sont attachants.

Cordelia contrairement à sa nouvelle "Avec un verre de vin rouge", fait parler ses deux héros et nous fait partager leurs doutes et sentiments de frustrations qui sont légitimes tant pour l'un que pour l'autre.  Le coming out réalisé non par des mots mais par une demande en mariage après une victoire et en pleine lumière fait un peu cliché et déjà vu, mais bon on lui pardonne volontiers. Idem quant à certains diagogues un peu niais qu'ont le couple entre eux. Mais tous les petits mots qui font un couple font rire ceux qui y sont étrangers sauf les principaux intéressés.

Petite réserve quand elle définit, par l'intermédiaire de Min-Jae,  les parents de Galahad, comme bourgeois, blancs, riches, homophobes, etc... Là je ne suis pas forcément d'accord avec elle. Bien sûr qu'il existe des gens ayant cette mentatlité étriquée. Mais le problème avec le militantisme lgbt c'est que : tu es avec moi ou contre moi et ça c'est de l'intolérance. Chacun a le droit d'avoir des réserves sur telle ou telle chose, même si elles vont à l'encontre de ce que l'on prône..Le respect des réticences, des opinions de l'autre c'est important aussi...

 

15 février 2014

Lettres à Yves - Pierre Bergé

 

Lettres à yves

Quatrième de couverture  :

" Au fond ces lettres n'avaient qu'un but : faire un bilan, celui de notre vie. Dire à ceux qui les liront qui tu étais, qui nous étions".

Mot de l'éditeur :

Pierre Bergé a partagé la vie d'Yves Saint Laurent pendant cinquante ans. En adressant au gran couturier ces lettres par-delà la mort, il ressuscite les jours de gloire et d'insouciance, ceux aussi, entre poignard et poison, marqués par la drogue et la dépression. C'est un dernier adieu, au milieu des oeuvres d'art longtemps collectionnées, un hommage à une vie de passions, de combat et de rencontres.

 

Editions : Folio - ISBN : 9 782070 443284  - Poche  : 93 pages - Prix : 5,60 euros

 

Mon avis : ChezVolodia

Ce livre est une véritable ode à une personne que l'on a aimé presque plus que sa vie. Mais il démystifie ces grands personnages que sont Yves St Laurent et Pierre Bergé. On s'aperçoit que malgré l'amour qui les liaient, de nombreuses difficultés et non des moindres ont plus ou moins été surmontées, la drogue, l'alcool, la dépression au point que pour se protéger psychiquement, Pierre Bergé s'est pris un appartement indépendant (même s'il était non loin) de Yves St Laurent.

Ce couple quasi mythique que nous étions beaucoup à envier, avait également sa part d'ombre, car les coups de canifs dans le contrat  n'ont pas manqué, même s'ils se sont toujours retrouvés. Nous y apprenons du reste quelques indiscrétions sur la vulgarité d' Yves St Laurent dans certaines circonstances et les lettres particulièrement crues voire salaces qu'il adressait à des gigolos et qu'il demandait à Pierre Bergé de récupérer pour lui...

Indiscrétions certainement voulues, mais  honnêtes et sincères de ce dernier, qui a voulu montrer que même si leur amour était "fort" il n'était pas uniquement charnel, mais qu'également les unissaient une même passion pour le beau, pour l'art quel qu'il fut, ce qui a sans doute permis à leur couple de perdurer dans le temps.

Ils n'étaient pas que qu'on appelle des "monstres sacrés" mais tout simplement humains avec toutes leurs imperfections.  

 

31 décembre 2020

Love Me Tender - Constance Debré

Love-Me-Tender

Quatrième de couverture :

Je ne vois pas pourquoi l'amour entre une mère et un fils ne serait pas exactement comme les autres amours. Pourquoi on ne pourrait pas cesser de s'aimer. Pourquoi on ne pourrait pas rompre. Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas s'en foutre, une fois pour toutes, de l'amou"

Constance Debré poursuit sa quête entamée avec Play Boy, celle du sens, de la vie juste, de la vie bonne. Après la question de l'identité se pose la question de l'autre et de l'amour sous toutes ses formes, de l'amour maternel aux variations amoureuses. Faut-il, pour être libre, accueillir tout ce qui nous arrive ? Faut-il tout embrasser, jusqu'à nos propres défaites ? Peut-on renverser le chagrin ?

 

Editions : Flammarion : ISBN : 9 782081 471733 - Broché : 188 pages  -  Parution - Janvier 2020 - Prix : 18 €

 

Mon avis : ChezVolodia

Hum, rien à faire, j'ai toujours des difficultés avec l'écriture de cette auteure. Non seulement par son style, mais par le langage employé qui je subodore n'est pas le sien habituellement. Les phrases sont courtes, directes dans leur expression, limitées en vocabulaire. la plupart du temps. Il semble que ce soit une marque de fabrique. Quelques expressions en anglais, par imitation de Didier Lestrade, grossières par mimétisme avec Dustan ? bref pas ma tasse de thé.

Dans ce livre que je trouve un peu meilleur quoi que tout juste avec le précédent (Play Boy), Constance Debré revient sur son choix de changer de vie, ce qui pour elle implique de tout plaquer : carrière, époux, aisance matérielle afin de coller à la réalité du personnage qu'elle se veut donner : une lesbienne jouant sur le terrain des hommes, avec une mentalité de pseudos gays (oui enfin ce qu'elle croit) libérés tant sexuellement qu'émotionnellement. Une "gouinasse" tatouée, à la mode des faux mecs, squattant à droite à gauche aux hasards des disponibilités d'amies ou d'amantes, se vautrant dans le lit de femmes qu'elle méprise et utilise selon ses envies et son bon vouloir. Nous abreuvant de ses conquêtes et de séances de "baise" (dénominatif dont elle use et abuse) sans vergogne.

Bien que son amour de mère pour son fils Paul soit indéniable, elle l'a en partie perdu pendant deux ans, puis définitivement par la violence de ses choix. Quant à son époux, bien qu'il soit particulièrement difficile et délicat d'essayer de comprendre ce qui se passe dans un couple, nous n'avons que sa version des faits et les mesures de rétortions employées pour se venger d'une épouse qui l'a abandonnée tout en revendiquant une identité et une liberté sexuelle que peu d'hommes seraient enclins à supporter à défaut d'accepter, sont non seulement cruelles et mesquines.

Je confirme donc par ce dernier livre lu, que je n'apprécie pas cette auteure, que ce soit dans ce qu'elle revendique et dans sa manière de l'exprimer.

31 janvier 2023

Axios - Jaclyn Osborn

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Quatrième de couverture :

Je suis Axios, de Sparte, et je suis né pour tuer. À l'âge de sept ans, j'ai quitté la maison pour m'entraîner avec d'autres garçons. On nous a enseigné l'obéissance, la solidarité, la stratégie militaire et la résistance à la douleur. Mon éducation stricte m'a débarrassé de mes faiblesses et m'a obligé à devenir fort. Impitoyable, mais je rêvais de quelque chose de plus grand, et d'une vie que je ne pourrais jamais avoir.

Contre toute attente et en dépit de l'entraînement le plus pénible qu'un guerrier pouvait endurer, j'ai trouvé l'amour dans les bras d'un autre spartiate. Il était l'air que je respoirais et l'eau que je buvais. Quand nous combattions côte à côte nous  étions invincibles. Là où il allait, je le suivais. Cependant l'amour n'avait pas sa place à Sparte. Les sentiments étaient pour les faibles. Dans la vie d'un Spartiate, il n'y avait que des bataille, de la violence et aucune garantie pour le lendemain....

Editions : Mxm Bookmark  - ISBN : 978-2375746240 - Broché : 488 pages - publication : Octobre 2018 6 - Prix : 23 euros

Prix Kindle : 6,99 euros

Mon ressenti : Indiangay

J'ai dévoré ce livre en deux jours, tellement il est prenant, bien écrit avec de véritables références historiques quant à l'éducation des Spartiates, les guerres mentionnées, ainsi que les noms des rois de Sparte, même si pour la construction du récit, certains faits ont été romancés ...

Eryx et Axios, se complètent. L'un apportant à l'autre la force de caractère, la sagesse, des valeurs patriotiques et guerrières pour lesquelles il est prêt à se sacrifier. L'autre, quant à lui apporte sa sensibilité, des prises de conscience, des valeurs humaines, la justice pour tous, y compris les plus faibles.  et pour tous les deux, l'amour omniprésent depuis l'enfance jusqu'à un âge ou l'homosexualité n'était plus de mise.

Ce qui m'a plu, en plus des éléments ci-dessus énumérés,  c'est le fait que l'homosexualité dans l'antiquité ne remettait pas en cause la virilité, ni le respect du aux guerriers de ceux qui la pratiquait. Ce livre m'a fait penser au Chant d'Achille de Madeleine Miller (scènes erotiques en moins) dont vous trouverez le lien ci-après :

http://chezvolodia.canalblog.com/archives/2015/06/10/32194422.html

que j'avais également beaucoup aimé.

Attention quand même, ce livre n'est pas à mettre entre toutes les mains, notamment celles des moins de 18 ans, certains passages du livre étant comme celui-ci l'indique de l'homoromance avec tout ce que cela comporte de sensuel voire d'érotique.

 

25 mai 2015

La piscine-bibliothèque - Alan Hollinghurst

 

9782226314581m

Quatrième de couverture :

Véritable bombe littéraire qui suscita les passions lors de sa parution en Angleterre. La piscine-bibliothèque est le premier roman d'Alan Hollinghurst. Lauréat  du Man Boocker Prize pour La ligne de beauté et prix du Meilleur Livre Etranger pour L'enfant de l'étranger, il est depuis considéré comme l'un des plus grands romanciers anglais contemporains.

Introuvable en France depuis plus de dix ans, cette oeuvre majeure reparaît dans une nouvelle et magistrale traduction établie en collaboration avec l'auteur.  Elle nous plonge dans l'atmosphère  débridée du Londres des années 1980, avant que le sida ne décime la communauté homosexuelle.

Au bord de la piscine du Corinthian, lieu de drague et de sexe, un jeune dandy extraverti rencontre un homme plus âgé, puissant et conservateur, qui lui demande d'écrire sa biographie.

Editions : Albin Michel - ISBN : 9 782226 314581 - Broché 534 pages - Prix : 26 €.

 

Divers avis :

"Certainement le meilleur roman jamais écrit par un auteur anglais sur l'homosexualité"

Edmund White, Sunday Time

"Le premier roman en Angleterre à avoir abordé l'homosexualité dans un contexte moderne... Un roman historique et précurseur"

The Guardian

 

 Mon avis : Volodia

Ce roman est un récit exubérant de l'homosexualité telle qu'elle était vécue en 1983 et réflète l'hédonisme du dernier été du genre avant que la crise du sida ne se déclenche réellement. Ce roman, assez trash, se complait dans la compagnie d'hommes et dans le sexe homosexuel.

Deux vies sont opposées, celle de Lord Nantwich, ancien administrateur colonial en Afrique et celle de William Beckwith, jeune homosexuel indépendant.

Après avoir sauvé la vie de son ainé, William accepte d'écrire sa biographie et prend possession de ses journaux. Ceux-ci offrent un récit parallèle et les ressemblances dérangeantes qui unissent la vie des deux hommes, malgré la différence de génération, deviennent de plus en plus évidentes. Le racisme et les insultes persistent. Quinze ans après la légalisation de l'homosexualité, les homosexuels sont toujours persécutés et l'arrestation d'un ami de William par un policier en mission clandestine, lui-même gay, fait écho aux circonstances qui ont valu à Nantwich un séjour en prison en 1950.

Malgré une liberté licencieuse, l'oppression n'est jamais très loin dans ce roman, et le soupçon de nostalgie vis-à-vis de cette dimension érotique qu'offre l'illégalité met en évidence la complexité du désir. Le bémol mis à la libération homosexuelle contemporaine par les dangers de pratiques homosexuelles illicites nous rappelle que loin de sombrer dans l'autosatisfaction, nous devons tant aux défaites passées qu'aux victoires présentes.

6 août 2017

Pride Chroniques de la révolution gay - Erik Rémès

 

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Quatrième de couverture :

Il restait à écrire une histoire ordinaire de l'homosexualité, qui rend compte des réalités que taisent les livres d'histoire et les films documentaires. Erik Rémès le fait brillamment en livrant un témoignage exceptionnel sur la vie des homosexuels français dans les dernières années du XXème siècle. Après la dépénalisation en 1982, il décrit entre humour et gravité des années pleine de contrastes : années de la fête malgré la stigmatisation, affirmation de la fierté dans les affres du sida, progression des droits sur fond d'homophobie.

Pride, chroniques de la révolution gay est un recueil d'articles, éditoriaux, billets d'humeurs, coups de gueule, et témoignages, dans leurs versions intégrales non censurées, parus entre 1992 et 2005 dans la presse gay et généraliste : Libération,Nova magazine, Gai Pied Hebdo, Illico, etc... En douze chapitres : Visibilité, Mariae, Homoparentalité, Homophobie, Hétérophobie, Politique, Homonormativité, Subversion, Voyage, Drogues, Sexualité, Prévention, Années sida. 

Editions : La Musardine - ISBN : 9 78242717766 - Broché : 368 pages - Prix 18 euros 

Mon avis : Volodia

Comme certainement beaucoup, à l'annonce d'un nouvel écrit d'Erik Rémès, je trépigne d'impatience jusqu'à sa parution et, dès l'ouvrage entre mes mains, je le compulse de manière fébrile et frénétique, ne doutant pas que celui-ci va provoquer en moi nombre de réactions, bonnes et/ou mauvaises. Et là, je ne suis pas déçu par ce livre qui regroupe diverses chroniques relatives aux débats et avancées de la cause homosexuelle dans la Société. Celles-ci ne sont pas classées par date mais par thème et ont été publiées dans la presse généraliste et LGBT.

Je tiens dans un premier temps à remercier l'auteur d'avoir récapitulé pour nous, nés en 1980 et après, l'histoire et les évènements qui ont marqué l'avancée de nos droits en France et ce, avec une précision toute journalistique. Ce livre est une mine d'informations que nous n'arrivions pas à obtenir en totalité, la plupart nous arrivant tronquées et/ou déformées pour diverses raisons, voulues ou pas ? la question reste ouverte.

Il fallait s'y attendre, Erik Rémès en bon provocateur aborde des sujets qui fâchent, voire trash. Mais on ne peut lui en vouloir, car c'est sa marque de fabrique, le grain de sable dans la mécanique bien huilée et lisse voulue par la communauté homosexuelle. Peu lui chaut de donner une mauvaise image de la communauté gay, qu'il connaît mieux que tout autre - traînant ses guêtres là ou le commun des mortels n'a pas forcément ses entrées, ni l'envie de s'y rendre lorsque par hasard il en a entendu parler, à moins de faire preuve d'une curiosité à toute épreuve - Erik Rémès est un révèlateur de conscience et peu importe si ladite communauté est égratignée; Il nous rapporte des comportements, des situations complexes, voire choquantes, mais sans jamais s'ériger en juge sur ce qu'il voit et/ou sur ces auteurs. Il nous explique les différents moyens, de s'exprimer, d'aimer, de sociabilité, d'exister enfin des divers groupes gays auxquels il s'est "frotté".

Il ose tout et peut se le permettre, rien ne le retient. Lorsqu'il ouvre la bouche ou laisse courir sa plume ce n'est pas pour débiter des fadaises en voulant nous faire croire qu'elles sont d'importances comme certains le baille. Il a des choses à dire et fait mouche à tous les coups, c'est ce qui fait l'intérêt de ses livres. Il écrit bien, même si ce n'est pas de la littérature à proprement parler ! 

Il existe aussi, des pages ou le masque du provocateur tombe pour laisser place à un homme extrémement humain dans ses réactions, ses coups de gueule, mais également dans sa sensibilité et qui, quoi que l'on puisse en penser, laisse paraître son respect de l'autre, de l'amant du moment.

Les dernières pages de Pride qui regroupent les pensées, les réflexions de l'auteur, ses questionnements, sont particulièrement belles et bouleversantes de sincérité et de profondeur. Elles nous sont balancées avec humour et citronnées en diable, mais au travers de celles-ci on sent  que l'intéressé a pour objectif de vivre avec intensité et s'est fait un compagnon de son virus. Ce virus qui a détruit une partie de sa vie, mais qui lui a permis de vivre l'autre en transformant sa personnalité, de devenir "quelqu'un", un écrivain du sida ! Virus mortel à l'origine et qui s'est transformé en maladie chronique. Le sida générateur de célébrité et source de revenus, qui l'aurait cru, il y a quelques années !

Reste que si j'ai aimé ce livre, cela ne m'empêchera pas de publier un droit de réponse sur certains points évoqués par Erik Rémès qui ont provoqué mon ire et ne l'ont pas fait retomber.......

3 octobre 2009

Gay Vinci Code de Pascal Fioretto

Gay_vinci_codeQui a tué le conservateur du musée des Arts et Traditions Homosexuels ? Quel terrible secret cachait-il ? Et pour qui travaille la drag queen tueuse qui terrorise les saunas, les bars à moustache et le KFC des Halles ?

Charlus Glandon, spécialiste mondial des icônes gay, et son neveu Cédric, jeune journaliste à Tutêt, se retrouvent au coeur d'une palpitante enquête à la recherche d'un des plus grands mystères de tous les temps. Et si Léonard n'avait pas tout dit aux Américains ? Le plus grand secret de l'humanité serait-il caché dans une chanson de Dalida ?

Avis des uns et des autres

"si vous avez lu Da Vinci code, voici le pastiche le plus drôle, le plus réjouissant, le plus étonnant :toutes les ficelles, astuces et mécanismes de Don Brown sont démontées..." S.H. Cosmopolitan

"....(...) une parodie désopilante (...) F.-G.Lorrain - Le Point.

 

Mon avis : volodia

Je n'ai pas su apprécier ce livre. Certaines allusions étaient bien trouvées et très drôles, mais l'histoire par elle-même, l'intrigue était nulle.  Pour moi ce livre n'était intéressant que par la trouvaille des jeux de mots...Je m'y suis ennuyé, souvent.

24 juin 2021

City Boy - Edmund White

9782259211383

Quatrième de couverture :

Les années 70 : au seuil de la banqueroute, en plein chaos urbain, jamais New york n'a abrité plus de dangers, d'audaces et de talents. En pleine ébullition intellectuelle et artistique, la ville de Susan Sontag, Truman Capote et Jasper John voit défiler les scandales et éclore les génies.

C'est là que le jeune Edmund White fait ses débuts d'écrivain, là qu'il croise William Burroughs ou Vladimir Nabokov, là que s'insinuent en lui cet esprit à la fois transgressif et désinvolte, cette mondaine subtilité et ce charme ambigu. Là encore que s'expriment tous ses appétits, ceux d'un lecteur boulimique, d'un curieux jamais rassasié, d'un sensuel en quête d'hommes, sans fard ni fausse pudeur, d'errances érotiques en interdits assouvis.

Parcours itiniatique traversé d'icônes et de passions, ce texte brosse le portrait d'une époque et d'une ville mythiques, sous la plume sulfureuse d'un écrivain en devenir, porte-drapeau d'une génération d'artistes gays.

Editions : Plon - ISBN : 978-2259211383 - Broché : 336 pages - Prix : 31 €

 

Mon avis : Volodia

J'aime particulièrement Edmund White. Ses récits s'entrecroisent  avec d'autres de ses oeuvres, ce qui en fait un livre autobiographique. Riche descriptif d'une époque ou foisonnait écrivains et artistes cherchant à devenir célèbres, commençant à le devenir ou l'étant déja.

Il décrit New York telle qu'elle était à l'époque, pauvre, salle, bruyante et surtout "noire" la population aisée blanche s'exilant en banlieue ou ailleurs, mais où l'on pouvait vivre avec peu d'argent et ou tout rêve était encore possible et accessible.

Cette époque a vu l'éclosion d'une liberté sexuelle ou les gays apprirent à ne plus avoir honte, osèrent s'exprimer et s'afficher. Faire l'amour dans d'autres endroits que les chiottes publiques, les camions et les docks. Ils rénovèrent des quartiers entiers, ouvrirent des bars, des boîtes, ou l'on pouvait consommer de tout et tous (poppers et mecs). Assouvirent tous les fantasmes longtemps réprimés par la création de backroom et de sling, sans se rendre compte qu'ils s'enchainaient eux-mêmes dans un ghetto ou ils finiraient par se décimer.

8 décembre 2011

Escaladeuses de braguettes - Agnès Pierron

9782353151004Pour tout savoir sur le lexique foisonnant de la prostitution.

Ce petit livre exquis nous fait découvrir une centaine d'expressions, de noms et autres trouvailles de ces travailleuses(eurs) du sexe (femmes et/ou hommes). L'auteure dévoile avec un plaisir évident l'univers des maisons closes, des femmes galantes, des demi-mondaines, et des prostituées (és) d'aujourd'huis à travers leur argot du trottoir.

Si vous êtes curieuse (ieux) de savoir d'où viennent ces expressions si couramment usités et si elles le sont à bon escient, ce livre est fait pour vous. Une langue crue, provocante, pittoresque et poétique, si si !

L'appel du large : façon de désigner un client, de la part d'une (un) prostitué, qui a le goût de la sodomisation profonde à l'aide d'un "ustensile" de gros calibre.

Se faire faire l'arrière boutique : pour une (un) prostitué, accepter de se faire sodomiser (XIXème siècle)

Paillasson : (Glisser sous le paillasson) : Pour une prostituée, devenir lesbienne. Glisser sous entend se laisser aller. La plupart des prostituées trouvent dans les moeurs saphiques, la douceur, un semblant d'amour, qui manquent aux rapports rapides et parfois brutaux des clients. Ce n'est pas pour autant qu'elles "virent leur cuti" et passent à d'autres pratiques. Mais l'exclusivité n'est pas le fort de la prostituée.

Et ainsi de suite....

Editions : Les Dicos d'Agnès Balland - ISBN : 978 2 35315 - 100 4 - Poche 127 pages - Prix : 8,90 euros

Agn_s_pierronA propos de l'Auteure :

Agnès Pierron, linguiste et historienne du théâtre, est l'auteure de plusieurs ouvrages de référence dont Le Dictionnaire de la langue du théâtre (Le Robert. 2002) qui lui a valu le prix de la critique. Le Grand Guignol. Le Théâtre des peurs de la Belle Epoque (Robbert Lafont. "Bouquins" 1995) et Le Dictionnaire des mots du sexe (Balland 2010).

 

17 mars 2014

Rachid O

plusieurs vies RACHID OQuatrième de couverture :

"L'été 1990, je suis allé Suisse chez Vincent dont j'étais tombé amoureux. C'était la première fois que je prenais l'avion. J'étais fou de joie, d'une part de prendre un avion, et d'autre part parce que pour la première fois je sortais du Maroc pour aller en Europe.

Je ne connaissais pas très bien Vincent, je l'avais connu pendant quatre heures à peine, marchant sur la plage à Rabat. C'était au mois de mai, nous étions tous les deux à marcher sur la plage. Il visitait le Maroc avec des amis à lui. La seule chose qu'il faisait tout seul et qui lui faisait plaisir, c'était de se balader sur cette place, il en avait assez de tout faire avec eux.

On avait parlé pendant très longtemps sur cette plage, trois heures, et ensuite on était allé prendre un verre et je l'avais trouvé très agréable. Il avait des dents très belles qui m'avaient frappé. Je lui avais dit, d'ailleurs. Il m'avait répondu qu'il était dentiste. Je trouvais qu'il n'y avait pas de raison d'avoir de belles dents parce qu'on était dentiste, et le lui ai dit : "Elles sont fausses alors ?" Ca l'avait fait rire.

 

Editions : Folio -  ISBN : 9 782070 404537 - Poche :  152 pages - Prix 5,50 euros.

 

Mon avis : Indiangay

C'est le deuxième livre biographique de l'auteur, mais bon, il aurait pu s'abstenir. Il aime les hommes on le sait et n'est guère farouche.

Dans ce livre, il nous fait part de sa rencontre avec divers hommes qui l'ont emmené en Europe en l'occurence en Suisse, mais qui nous dit-il n'éprouvait rien pour lui ??? aussi a-t-il choisi de partir à l'aventure. Au gré de ses rencontres, nous avons une vision de ce que peut être l'homosexualité pour un jeune marocain, décomplexé et n'ayant aucun crainte de son avenir, ni même à vivre son homosexualité dans son pays ou ailleurs du reste.

Je l'ai terminé difficilement, et m'y suis ennuyé profondément. Mais peut être ne l'ais-je pas compris !

 

2 février 2013

La femme et le Travesti - Chantal Aubry

La femme et le travestiQuatrième de couverture :

L'acteur travesti vient du fonds des âges. Il apparaît très tôt, dans toutes les cultures. Parce que l'homme a interdit l'espace public à la femme, il a été amené historiquement, en Occident comme en Orient, à prendre sa place.

Chantal Aubry puise à des exemples particulièrement représentatifs au fil des siècles et des continents pour interroger les mécanismes de cette éviction et de ctte sublimation, jusqu'à son renversement par une revendication transgenre généralisée dont le monde du spectacle vivant est, avec celui de la mode, l'une des pointes avancées.

Du travesti contraint au travesti émancipateur, sur une riche iconographie rassemblée par Eve Zheim, c'est la condition des femmes dans des sociétés d'hommes faites pour les hommes qui est ici en question.

 

Editions : du ROUERGUE - ISBN : 978 2 8126 0405 8 - Broché 191 pages - Prix : 39,90 €

 

Mon avis : Volodia

J'ai beaucoup aimé ce livre dont la facture est de qualité, tant au niveau de la jaquette, que des photos et bien entendu, le plus important, les articles très complets.

Chantal Aubry, met en évidence les éléments conduisant les différents pays à utiliser des hommes plutôt que des femmes sur la scène publique. Que ce soit pour des questions religieuses, de société ou par tradition. Mais également comment c'est fait le renversement des rôles, et comment la femme a gagné son émancipation en prenant sa place sur la scène vers le milieu du XVIème siècle pour ne plus la quitter.

Ce livre est pour tous publics et à offrir sans modération.

 

A propos de l'auteur:

aubryJournaliste et écrivain, Chantal Aubry a exercé plusieurs fonctions dans l'édition et dans la presse. Responsable d'un service culturel puis grand reporter dans un quotidien national, elle a mené parallèlement une activité de critique de danse de 1981 à 2001, ce qui l'a amené à publier dans divers supports (Libération, l'Evènement du jeudi) ainsi que dans la presse spécialisée (Pour la danse), diverses revues d'art, et plus récemment dans Danser et dans UBU.  

Parmi ses publications, Dominique Bagouet, une biographie (éd. Bernard Coutaz, 1989) et Yano, un artiste japonais à Paris (Centre Nationale de la Danse, 2008).

 

16 mars 2016

La vie privée - Olivier Steiner

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Stristement réservé aux lecteurs avertis et aux plus de 18 ans

Quatrième de couverture :

Huis clos dans une maison du bord de mer. Tandis que la dépouille d’Emile repose dans une chambre à l’étage, le narrateur attend le dominateur. Une voiture se gare, c’est lui, le voilà dans l’embrasure de la porte, pile à l’heure, et sa ponctualité est déjà une forme de sévérité. Se joue alors la scène primitive, danse d’Eros et Thanatos, entre ombres et lumières « sexe et effroi ». Poussés aux derniers retranchements de la chair et de l’esprit, les corps exultent, souffrent et jouissent, livrent leur essence même.

Avec « la vie privée », Olivier Steiner signe une voyage sans retour, magnifique oraison funèbre, expérience de lecture rare où se dévoile notre humanité dans ce qu’elle a de plus noir et de plus cru.

Editions : L’Arpenteur  - ISBN : 9 782070 144860 – Broché : 145 pages – Prix : 13 €

Mon avis : Volodia


Emile vient de mourir, l’occasion pour Olivier de se pencher sur son passé et ce qui l’a amené à rencontrer ce vieil homme aussi solitaire que lui, son installation chez lui sans réelle invitation ni acceptation, avec en contrepartie des menus travaux à effectuer, puis les années venant à se dévouer à lui, à corps défendant.

Emile ne parle presque plus, Olivier fait les courses, le regarde « s’assoupir », le nourrit, le lave, le change, l’interroge, fait les réponses à ses propres questions. Il se regarde vivre, accomplir les gestes du commun, avec en filigranes des réminiscences de son passé.

Seule l’arrivée du Dominateur (rencontré sur un site spécialisé) interrompt ses pensées qu’il troque contre d’autres plus émotionnelles, plus brutales, plus crues, conjuguées à la douleur physique et aux humiliations souhaitées, désirées, et encouragées.

Ce livre parle de corps, et de sensations abstraites. J’y ai oscillé entre fascination et dégoût. Car si l’ode offerte aux souvenirs d’Emile est superbe, le récit de ses plans culs et turpitudes avec le Dominateur m’a quelque peu révulsé.

Pour finir, je n’ai pas aimé ce livre malgré quelques beaux passages. Je n’arriverai jamais à comprendre ce qui pousse certaine personne à conjuguer amour avec domination, violence, humiliation tant verbales que physiques…. !

6 mars 2017

Son frère - Philippe Besson

9782264049469

Quatrième de couverture :

Ils sont deux frères, jeunes encore, réunis une dernière fois face à la mer, face à la mort. Thomas est malade. Lucas l'accompagne pour une ultime escapade à l'Ile de Ré, sur les terres de leur enfance.Un banc au soleil. Entre retrouvailles et chant du départ, chaque minute, désormais, mérite d'être vécue jusqu'au bout.

Editions : 10/18 - ISBN 8 782264 649489 - Poche : 152 pages - Prix : 6,60 euros.

Mon avis : Volodia

C'est l'histoire d'amour entre deux frères, presque semblables, dont le plus jeune Thomas 28 ans va mourir d'une maladie  terrible et incurable dont la cause restera inconnue, et de l'autre Lucas l'ainé qui accepte de l'accompagner jusqu'à la fin. Témoin muet mais lucide de la dégradation du corps puis de l'agonie de son frère, essayant au travers de l'écriture de faire face au chaos  de la future disparition de celui-ci.

Le récit se déroule de mars à septembre, entre l'Ile de Ré et de multiples hospitalisations, sans ordre chronologique, simplement au gré des souvenirs de celui qui reste, comme un mémoire.

A l'annonce de sa maladie dont on se doute qu'elle nécessitera des soins longs sans certitude de guérison, Claire, l'amie de Thomas "s'en va" n'ayant pas la force de supporter cette épreuve. Les parents sont effondrés et pour éviter qu'ils ne s'écroulent tout à fait, les deux frères décident de les épargner le plus possible en passant sous silence les diverses étapes de la maladie et des traitements.

Thomas souhaite se rendre  sur l'Ile de Ré, là où la famille possède une maison de vacances qu'ils occupaient tous les été durant leur enfance et où les réminiscences du passé sont plus présentes, plus vives. Il n'a aucune illusion et sait qu'il n'y a qu'une issue à sa maladie. Aussi met-il en scène sa mort. Déclarant vouloir un bel enterrement, pas une incinération, mais un enterrement avec des couronnes de fleurs, de la grande musique, que sur sa tombe soit indiquées sa date de naissance et celle de sa mort pour permettre à sa famille de se recueillir, de ne pas l'oublier, mais également afin de faire partie de ce siècle, d'une époque déterminée.

Lucas par amour pour son frère, et bien que ne voulant rien savoir des interrogations, et des confidences des uns et des autres, se met en retrait, mais les accepte toutefois, sachant que qu'ils ne sont pas suffisamment fort pour garder leurs inquiétudes et leurs angoisses pour eux. Les mots sont précis, secs. Ils décrivent la déliquescence du corps, ses souffrances.

Je ne me lasse pas de m'émerveiller de la justesse des mots et de la délicatesse de Philippe Besson quand il s'agit de décrire, des émotions, la fraternité presque gémellaire, faite de rivalité mais également d'une intimité unique qui sera perdue à jamais. Sa description du milieu hospitalier, avec un médecin pétri de son importance, condescendant et sibyllin dans ses propos, des infirmirmières dévouées mais débordées affichant une carapace entre elle et la douleur du patient, ainsi que de l'entourage dépassé par les évènements, dont les visites s'espacent peu à peu. La colère du malade devant la dépossession de soi, l'insuccès des traitements, jusqu'à sa résignation mue par la lassitude, qui refuse l'acharnement thérapeutiqe dont il fait l'objet et accepte de mourir. Tout sonne juste, l'auteur ose faire parler ses sentiments  et si par certains côtés son récit peut paraître impudique, il est aussi d'une grande retenue. La maladie tient les deux frères prisonniers dans une relation moribonde et le dernier geste de Thomas libèrera son frère.

Je n'ai par contre par vraiment vu l'utilité de l'évocation par un vieil homme énigmatique , venant régulièrement leur raconter une histoire ancienne et mystérieuse, concernant Thomas dont on apprend le dénouement à la fin du roman. Hum en effet, celui-ci se suffisait à lui seul et ce dernier élément peut sembler en surplus. 

Ce livre m'a fait penser à un autre également très beau : l'Accompagnement de René de Ceccatti :

http://chezvolodia.canalblog.com/archives/2013/10/09/28178150.html

9 novembre 2017

Je suis en vie et tu ne m'entends pas - Daniel Arsand

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Quatrième de couverture :

Quand l'Allemand  Klaus Hirschkush débarque à la gare de Leipzig, ce jour de novembre 1945, c'est une ville détruite qu'il redécouvre pas à pas. Le jeune homme qui marche dans ces décombres est lui-même en morceaux. Il vient de passer quatre ans à Buchenwald. Parce qu'il est homosexuel. A bout de forces, il est une ombre, un fantôme. Scandaleusement vivant pourtant. Et il n'a pas fini d'expier.

Un garçon ordinaire, une différence ordinaire, une simple vie, un trajet : Klaus s'exile en France et y traverse une moitié de siècle - le travail, l'amitié, l'amour, l'espoir et les déceptions, les chagrins et les joies - pour s'entendre chasser, à l'aube des années 1990, d'une cérémonie du souvenir dans la province française aux cris de "les pédés aux fours" !.

Survivre : un miracle et une responsabilité dont la réalisation n'a pas à être spectaculaire mais qui relève d'un combat intime, tenace, insurmontable parfois, solitaire souvent, et toujours sans répit.

Le roman de Daniel Arsand invente la langue digne de ce combat à poursuivre, mélange rigoureux et explosif de sècheresse, de rage et de lumière. Je suis en vie et tu ne m'entends pas est un texte crucial, qu'on voudrait confier personnellement à chacun de ses lecteurs, comme un viatique, un talisman, à la fois miracle et responsabilité.

Editions : Actes Sud - ISBN : 978 2 330 06042 8 - Broché : 266 pages - Prix : 20 €

Mon avis : Volodia

Je n'ai pas su apprécier ce livre, qui comporte trop de clichés véhiculés sur la déportation des homosexuels. Daniel Arsand avait des choses à dire, je l'ai bien compris. Son livre s'est voulu militant, mais à mon sens il est passé à côté par trop d'incohérences dans son récit , mais surtout d'histoires de vie racontées dans d'autres livres par d'anciens prisonniers au triangle rose.

Lorsqu'il est libéré du camp et marche dans les rues de Leipzig, il a 23ans et a supporté 4 années de camp. Déporté à l'âge de 19 ans (précision donnée page9), Heinz son compagnon a préféré se jeter par la fenêtre à l'arrivée des soldats plutôt que de tomber entre leurs mains. C'est seul qu'il a du affronter la torture, le mépris, les insultes de ces compatriotes, mais également des autres déportés, eux pour autres motifs.

Mon souci vient de ce que l'auteur, veut tellement insister sur le martyr subit par Klaus, qu'il met en scène des viols commis à son encontre non seulement par les soldats, des kapos, mais également par les autres déportés eux-mêmes...

Ce qu'il faut savoir c'est que pour les Kapos à Buchenwal comme dans bien d'autres camps, la pédophilie régnait en maître et que les traffics d'enfants faisaient partis du quotidien. Dès l'arrivés des convois, les kapos choisissaient leur pilpul pour la plupart âgés de 12 ou 13ans. Dans la soupe des déportés était versé du bromure quand ce n'était pas les affres de la faim qui étaient suffisants pour calmer toutes les éventuelles ardeurs sexuelles de ceux-ci. Et, la moyenne de vie dans les camps étaient d'environ 1 an à 2 ans compte tenu des conditions de détention.

Ce qui est réaliste c'est le mépris envers les homosexuels par tous (soldats, kapos, déportés) et parfois à juste raison malheureusement. Car certains homosexuels ont été déportés après avoir été "amis" avec d'importants membres du Parti, et que lesdits amis tués (lors des purges dudit parti) ou voulant s'en débarrasser, les ont envoyés dans les camps. Pour d'autres, ce n'étaient pas le premier internement, déjà en 1933 ils avaient fait connaissance avec cette répression. Mais malgré cet avertissement et l'espionnage dont ils faisaient l'objet, ils avaient continué leurs pratiques ... 

Autres sujets de méfiance et de rancoeur des autres déportés, beaucoup d'homosexuels réussissaient à trouver à s'occuper dans des baraquements, alors que les autres déportés travaillaient à l'extérieur sous toutes les intempéries. Certains se pavanaient dans des blouses d'assistants auprès de médecins tortionnaires. D'autres ont réussi à devenir kapo et donc droit de vie et de mort sur les autres détenus. 

Bien évidemment, ce ne sont pas des généralités, mais des vérités suffisamment courantes pour qu'elles soient dénoncées et pour que les survivants (quelques qu'ils soient : Politiques, religieux, racial) refusent de les accueillir dans les cérémonies de commémoration. De là à crier "les PD au four" je n'y crois pas, surtout venant de rescapés. Par contre, d'autres participants et de manière très isolée, c'est possible !

Incohérent aussi, l'acceptation de Klaus par la société française - surtout après 4 ans d'occupation, de terreur, de prise d'otages, et d'horreurs commises lors de l'évacuation des villes occupées par l'armée allemande - j'en doute.... les Français avaient trop souffert pour être ouverts à l'intégration d'un Allemand, même si c'était un ancien déporté et encore plus homosexuel. 

Ce livre n'est pas mauvais, mais à vouloir chacun son martyr on finit par ne plus être objectif !

18 mars 2014

En l'absence des hommes - Philippe Besson

En l'absence des hommesQuatrième de couverture :

Eté 1916, Vincent découvre la passion dans les bras d'Arthur, jeune soldat qui tente d'échapper pour quelques jours à l'horreur des tranchées. Dans le même temps, il ébauche une affection amoureuse avec l'écrivain mondain Marcel Poust.

Le temps de ce bel été, l'un va devenir l'amant, l'autre l'ami. Comme deux fragiles éclats de bonheur au milieu de la tragédie.

 

Editions  : 10/18 - ISBN : 978 2 264 05685 6 - Poche : 215 pages - Prix 7,10 euros.

 

Mon ressenti : Volodia

Cette histoire nous est contée par le biais d'un journal tenu par le jeune intéressé et des lettres qu'ils adressent et lui sont adressées par ses ami et amant.

Né au début du siècle,  Vincent de l'Etoile à 16 ans lors de la grande guerre. Trop jeune pour être appelé sous les drapeaux, ce jeune homme de 16 ans, aux yeux vert, aux cheveux noirs et au teint de fille, rencontre dans un salon, un écrivain célèbre dont il suscite l'attention, sans avoir rien fait. Une amitié se noue, non charnelle, simplement parce que le grand écrivain subodore en Vincent un jeune homme exceptionnel. Ils se comprennent au travers des silences de Vincent.

Parallèlement, Vincent fait la connaissance d'Arthur, le fils de la bonne. Ce jeune homme a qui il n'a jamais adressé la parole, âgé de 20 ans est engagé dans la guerre et amoureux depuis de nombreuses années du jeune homme. C'est au cours d'une permission de sept jours qu'il osera avouer son amour. Celui-ci trouvera une réciprocité dans les bras de Vincent, mais avec toujours en filigrane : la guerre, les tranchées, les gaz, la boue et la mort mettant fin à cette boucherie inutile et absurde.

Vincent tient secrètes ses amitiés tant envers l'un qu'envers l'autre. Ce n'est qu'au moment ou se raréfient les lettres venant du front, et ou son inquiétude est à son comble,   qu'il dévoilera à Marcel son amitié intime pour Arthur, et à Arthur le réconfort moral que lui procure l'amitié platonique et affectueuse sinon amoureuse de Marcel.

J'ai beaucoup aimé ce livre, qui est admirablement bien écrit, avec une certaine forme de sensualité, plein de pudeur, de délicatesse. Son originalité, d'imaginer une rencontre entre Marcel Proust, écrivain reconnu et vieillissant de 45 ans avec un jeune homme doté d'un nom à particule et âgé de 16 ans. Considéré comme suffisamment jeune pour échapper à la guerre, mais déjà adulte pour assumer ses choix, sans s'occuper, des autres, ni de leur morale.

La fin du livre est inattendue, à rebondissements ....A lire impérativement !

17 juin 2014

Aimer - René de Ceccatty

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Quatrième de couverture :

"Que reste-t-il d'un amour, en dehors du temps qui passe au moment où il passe, une fois que l'on a esquivé l'affrontement des amants, une fois que s'est dissipé le trouble de sa présence, la terreur de perdre l'autre ?

Maintenant que je sais que j'ai perdu Hervé, maintenant que je vois écrite la rupture et que rien ne peut renverser l'ordre du temps, je ne crains plus qu'un mot dangereux ne l'éloigne de moi. Je n'ai plus peur. Cela me donne une grande force. Je peux écrire au présent. J'ai perdu toute nostalgie parce que l'avenir m'a définitivement échappé".

 

Editions : Folio - ISBN : 2 07 040448 X - Poche 260 pages - Prix : 7,70 euros.

 

Mon avis : Volodia

Suite au décès d'une amie, écrivain britannique, Harriet Norman, qui a fait de lui son exécuteur littéraire, l'auteur se rend en Angleterre.

Dans le train qui l'emmène dans le Devon, l'auteur fait la connaissance de Ishmaël, qui intrigué par sa lecture du roman de Harriet Norman, engage la conversation. Marié, hétérosexuel, il s'avère qu'il est aussi l'avocat d'Harriet, qu'il se rend au même endroit que lui et lui propose donc de le déposer chez le notaire s'occupant de la succession de la romancière.

Toutefois, le manuscrit posthume que celle-ci souhaitait voir publier, s'il le jugeait nécessaire, était inspiré d'une période douloureuse de sa vie qu'il avait eu la faiblesse de lui confier à travers de nombreuses lettres.

A la lecture de celles-ci des réminiscences de sa liaison avec Hervé, médecin homosexuel refoulé, ayant un besoin maladif d'être aimé mais incapable de donner en retour, obnubilé par le paraître et dans un déni perpétuel, qui lui envoyait des lettres enflammées dès qu'il faisait mine de s'éloigner et l'humiliait en se refusant à lui et en le "cachant" à ses connaissances ; Il décide de brûler le manuscrit tout en éprouvant la nécessité de donner à l'histoire qu'il a vécu ses propres mots et son vrai sens. Il l'a raconte donc à Ishmaël.

Y a-t-il douleur amoureuse plus profonde et plus radicale que celle de vouloir s'obstiner à être aimé par quelqu'un qui vit cet amour comme une aliénation, un malheur ?

J'admire l'auteur pour l'instrospection de ses sentiments ; D'avoir eu assez de finesse pour analyser également ceux de son compagnon : Pour son courage à mettre fin à une liaison qui s'étiolait dans une longue litanie de récriminations et de rancoeurs de sa part et qui n'était qu'une succession d'humiliations ; De son effacement en faisant croire à "l'autre" qu'il avait cessé de l'aimer, et ce afin de le dédouaner d'une quelconque culpabilité. 

9 juin 2021

La recrue : Baie sanglante - Christ Verhoest

 

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Quatrième de couverture :

Alec tint "Douceur Café" avec sa soeur jumelle Alice Ikel est policier municipal. Il n'y a rien en apparence poiuvant rapprocher ces deux hommes qui viennent d’arriver à St Marzin, petite station balnéaire tranquille. Sauf que le bar est situé juste à côté du poste de police.

Quand un jeune homme est tué puis déposé près d’une chapelle, Ikel est bouleversé par cette découverte. Il n’avait pourtant pas intégré la criminelle ! Il s’offre un remontant à « Douceur Café » et se confie au beau gérant roux. Un second jeune homme est bientôt retrouvé mort à l’école de voile. Même posture, même blessure. Quel but poursuit l’assassin ?

Mêlé à l’enquête, le flic aux mèches rebelles se rapproche aussi d’Alec. Ils sont encouragés par Alice mais n’osent d’abord pas se dévoiler. Le passé est vivace, la ville est petite. Soudain, l’affaire du « tueur de St Marzin » prend une tournure différente pour Ikel, qui entraîne Alec dans son sillage et dans un jeu de cache-cache avec un meurtrier aussi déterminé qu’effrayant.

Edition : Kindle - Nombre de pages edition imprimée 144 -

Mon avis : Indiangay 

Il s'agit d'une intrigue policière parallèllement à une histoire d'amour. N'ayant pas l'habitude de lire de l'homoromance je n'en connais pas les codes d'écriture donc, je demande l'indulgence des personnes qui liront mon ressenti et trouveront peut être que j'ai la dent dure.

Je suis resté dubitatif quant à certains éléments du livre. Notamment au fait qu'Ikel se répande sur l'enquête et son supérieur auprès d'un tiers (en l'occurrence Alec). Quant est-il du devoir de discrétion ? D'autant qu'il ne connaît son interlocuteur que depuis 2 jours.

Par ailleurs, sans savoir si Ikel fait preuve de la "même sensibilité" que lui, Alice, joue les entremetteuses en précipitant son frère dans les bras de celui-ci. Qu'en est-il de la réciprocité ? Quant à Ikel, au premier regard, il est déjà en rut et se transforme "en sexe sur pattes".

Et tout le long du livre est à l'avenant. Ikel continue à dévoiler des éléments de l'enquête, en prenant Alec comme confident de ses pensées et le laisse même lui suggérer des pistes . Il continue à dénigrer son supérieur en se mettant lui en avant et lorsque qu'un supérieur arrive de Brest pour l'aider dans l'enquête, il estime être sous estimé,  valoir mieux que celui-ci, en avançant plus vite, et regrette d'être laissé au rang de gratte papier.

Alec quant à lui est une jeune homme timide n'ayant jamais eu de rapprochement intime avec ses semblables, les plus semblables possible. Il vit son histoire avec Ikel comme la vivrait un tout jeune homme sans expérience. D'autant qu'Ikel le pare de toutes les qualités et grâces possible. C'est beau, chaud et romantique à souhait.

L'intrigue du livre on la découvre assez facilement, et assez rapidement à mon goût, (malgré quelques rebondissements), ainsi que le mobile et le coupable même si on ne connaît pas son nom. L'histoire est plaisante à lire, malgré certaines incohérences, et on se laisse volontiers emporter par celle-ci.

L'auteure fait passer un message dans chacun de ses livres, dans celui-ci il est question de respect animal, d'homophobie, de pollution et de gaspillage écologique. Il est également à prendre en considération que ce livre est un des premier écrit par cette auteure et que depuis, elle s'est grandement améliorée.

 

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