La piscine-bibliothèque - Alan Hollinghurst
Quatrième de couverture :
Véritable bombe littéraire qui suscita les passions lors de sa parution en Angleterre. La piscine-bibliothèque est le premier roman d'Alan Hollinghurst. Lauréat du Man Boocker Prize pour La ligne de beauté et prix du Meilleur Livre Etranger pour L'enfant de l'étranger, il est depuis considéré comme l'un des plus grands romanciers anglais contemporains.
Introuvable en France depuis plus de dix ans, cette oeuvre majeure reparaît dans une nouvelle et magistrale traduction établie en collaboration avec l'auteur. Elle nous plonge dans l'atmosphère débridée du Londres des années 1980, avant que le sida ne décime la communauté homosexuelle.
Au bord de la piscine du Corinthian, lieu de drague et de sexe, un jeune dandy extraverti rencontre un homme plus âgé, puissant et conservateur, qui lui demande d'écrire sa biographie.
Editions : Albin Michel - ISBN : 9 782226 314581 - Broché 534 pages - Prix : 26 €.
Divers avis :
"Certainement le meilleur roman jamais écrit par un auteur anglais sur l'homosexualité"
Edmund White, Sunday Time
"Le premier roman en Angleterre à avoir abordé l'homosexualité dans un contexte moderne... Un roman historique et précurseur"
The Guardian
Mon avis : Volodia
Ce roman est un récit exubérant de l'homosexualité telle qu'elle était vécue en 1983 et réflète l'hédonisme du dernier été du genre avant que la crise du sida ne se déclenche réellement. Ce roman, assez trash, se complait dans la compagnie d'hommes et dans le sexe homosexuel.
Deux vies sont opposées, celle de Lord Nantwich, ancien administrateur colonial en Afrique et celle de William Beckwith, jeune homosexuel indépendant.
Après avoir sauvé la vie de son ainé, William accepte d'écrire sa biographie et prend possession de ses journaux. Ceux-ci offrent un récit parallèle et les ressemblances dérangeantes qui unissent la vie des deux hommes, malgré la différence de génération, deviennent de plus en plus évidentes. Le racisme et les insultes persistent. Quinze ans après la légalisation de l'homosexualité, les homosexuels sont toujours persécutés et l'arrestation d'un ami de William par un policier en mission clandestine, lui-même gay, fait écho aux circonstances qui ont valu à Nantwich un séjour en prison en 1950.
Malgré une liberté licencieuse, l'oppression n'est jamais très loin dans ce roman, et le soupçon de nostalgie vis-à-vis de cette dimension érotique qu'offre l'illégalité met en évidence la complexité du désir. Le bémol mis à la libération homosexuelle contemporaine par les dangers de pratiques homosexuelles illicites nous rappelle que loin de sombrer dans l'autosatisfaction, nous devons tant aux défaites passées qu'aux victoires présentes.