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Dobro Pojalovat - Littérature LGBT
Dobro Pojalovat - Littérature LGBT

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26 avril 2011

Le Testament d'Oscar Wilde - Peter Acrkoyd

TESTAMENT_OSCAR_WILDE_PETER_ACKROYD19 mai 1897 : Oscar Wilde est libéré de prison, après deux ans de travaux forcés pour homosexualité.

Dès le lendemain, résolu à quitter l’Angleterre qui lui a fait payer si cher sa liberté d’esprit et de mœurs, Wilde débarque à Dieppe. Séjournant quelque temps dans la région, il commence sa fameuse Ballade de la geôle de Reading. Ce sera sa dernière épreuve.

 

Fin 1897, Wilde s’installe à Paris : livré au besoin et à la solitude, c’est là qu’il finira ses jours trois ans plus tard. Il n’écrira plus une ligne, laissant à jamais dans l’ombre du secret les réflexions que pouvaient lui inspirer sa gloire passée et sa présente infamie.

 

Il fallait un sacré culot pour prendre la plume à la place de Wilde lui-même : pourtant, le pari est tenu. Fin connaisseur de la vie et de l’œuvre de l’écrivain, Peter Acrkoyd interprète à  merveille  sa partition, au sens où le soliste interprète le compositeur . Supposant que Wilde a tenu son journal durant ses dernières années de vie, il nous donne de la bouche même du maître la version originale des faits, par-delà tout le faisceau de rumeurs et de légendes qui ont entouré l’homme et l’écrivain.

 

Peter Ackroyd est né à Londres en 1949. Diplômé de Cambridge et de Yale, il écrit dans de nombreux journaux : au Spectator, il couvre la critique cinématographique, au Times, la télévision, et au Sunday Times, les livres. Le testament d’Oscar Wilde est son second roman. On lui doit divers ouvrages de poésie et de critique littéraire (notamment sur le modernisme, Ezra Pound…).

 

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31 juillet 2011

L'enfant au masculin - Tony Duvert

000949147L’enfant au masculin est un essai. Il paraît que l’homosexualité n’est plus un fléau social. Notre époque la tolère, l’intègre, y reconnait un droit fondamental de la personne humaine.

Mais, si le temps des persécutions est vraiment révolu, comment se fait-il qu’à peine 20% des parents français se disent prêts à accepter que leur enfant soit homophile ? Pourquoi cette forme d’amour est-elle un droit après dix-huit ans mais une maladie, un vice ou l’effet d’une mauvaise influence, en deçà de cette page ? Pourquoi la relation amoureuse de deux homophiles l’un mineur et l’autre adulte est-elle un délit ou un crime ? Pourquoi la jeunesse de tant d’homosexuels n’est-elle que solitude, interdits, sévices psychiatriques ?

Le militantisme homosexuel est une réponse polémique à ces questions. Il met en accusation une domination que rien encore n’a diminué, et qui n’est ni de classe, ni de sexe, mais de mœurs et de «culture sexuelle» : l’hétérocratie. Un totalitarisme qu’exercent avec une incroyable bonne conscience les hétéros mâles comme les hétéros femelles, les pères comme les mères, les conservateurs comme les progressistes.

 A travers le problème de l’homophilie du mineur (et de la prétendue pédérastie), Tony Duvert dénonce et remet en cause le droit que les hétérosexuels ont de se «reproduire» dans leurs enfants. La vraie liberté - de l’amour, du comportement, de la pensée - passe par l’abolition de ce droit … et par la disparition des «hétérocrates»

Les Editions de Minuit - ISBN : 2 7073 0321 6 - pages : 182 -Prix :7,17 euros

 Mon avis : Volodia

C’est surtout par curiosité que j’ai entrepris la lecture de ce livre, qui sous couvert de libération sexuelle est un véritable plaidoyer pour justifier la pédophilie. Toutes les œuvres de cet auteur tourne autour du même thème. Sans autre commentaire !

 

20 juillet 2012

Ils m'appelaient Fanchette - Jean-Paul Tapie

9782845472433

Quatrième de couverture :

Parce qu'il était un peu différent de ses camarades, Germain Fanchet a été le souffre-douleur de toute sa classe. De la seconde à la terminale, la vie au lycée a été pour lui un enfer quotidien. Les humiliations, les injures, les coups parfois ont fini par le persuader lui-même qu'il était "anormal".

Trente ans ont passé, Fanchet est devenu infirmier aux Urgences. Il a caparaçonné son coeur, il a pratiqué le sport et la musculation jusqu'à en imposér aux autres hommes. Il est devenu cynique et volontiers moqueur et n'a jamais pu vivre une histoire d'amour au-delà de quelques mois.

Et voilà qu'arrive dans son service un accidenté de la route. L'homme est salement amoché, mais Fanchet reconnaît immédiatement son principal tourmenteur, la bête noire du lycée, celui qui, jour apèrs jour pendant trois longues années, à joui de le torturer : Rémi Laurent-Dubreuil. Tout lui revient alors en mémoire, et le projet d'une vengeance définitive, celle qui lavera les offenses faites à toutes les "fanchettes" de la terre, germe bientôt dans son esprit...

Editions : H & 0 - ISBN : 9 782845 472433 - Poche 188 pages - Prix : 5,20 euros

 

Mon avis : Volodia

Il croyait avoir tout oublié, mais il avait simplement appris à composer avec ses douleurs.

... " Les bourreaux croient toujours que leurs victimes ont la mémoire aussi courte que la leur parce qu'elle se taisent. Mais les victimes n'oublient jamais ; elles enjambent..."

L'homme qu'il est devenu s'est construit autour de ce traumatisme. Les heures passées en salle de musculation pour se constituer un corps, pour apprendre à se défendre, tenter d'oublier le collège

"... Je rembourrais mes rares conversations. Je n'en finissais pas de me protéger..."

comprendre sa différence. Et, pour cela il part en Israël 3 ans à la recherche de lui-même, en travaillant dans des kibboutz.

"... Israël  m'a donné une leçon que j'ai retenue : Que l'on peut, que l'on doit même survivre à l'insulte et à la haine ce qui est leur unique façon de leur donner un sens..."

Ce livre s'écrit au présent avec des retours au passé. L'auteur se raconte avec une grande sensibilité. Nous partageons ses émotions au fil des lignes : la peur de la proie, l'humiliation du jeune homme, sa lâcheté provoquée par la non compréhension de ce qu'il est, et pourquoi cet acharnement à son encontre. Ses espoirs d'un avenir et d'un amour plus conforme à ses aspirations, et ses déceptions sans cesse renouvelées à la sortie des saunas et autres bars ou boites gays ou on ne prend même pas la peine de lui parler mais de l'évacuer d'un simple geste de la main eu égard à la banalité de son physique.

Son esprit de vengeance toujours vivace après 30 ans, et qu'il assouvira non en tuant son ennemi, alors qu'il est à sa merci, mais en l'humiliant comme il l'avait été lui, en lui faisant éprouver la peur, "la peur animal de Fanchette".

28 février 2012

Le Ramier - André Gide

9782070766918Quatrième de couverture :

Le 28 juillet 1907, André Gide, qui séjournait dans la propriété de son ami Eugène Rouart à Bagnols-de Grenade, non loin de Toulouse, fait la rencontre d'un jeune homme, Ferdinand, fils d'un valet de ferme.

Avec celui qu'il surnommera le "ramier", en raison d'une sorte de roucoulement qu'il produisait en faisant l'amour, l'écrivain presque quadragénaire va vivre une nuit d'extase dont il sortira "plus jeune de dix ans". A chaud, il écrira le récit lyrique et minutieux de cet épisode, et le fera lire à quelques proches, dont Jacques Copeau. Plusieurs fois, Gide reviendra à Bagnols, et se préoccupera du sort du jeune Ferdinand, qui mourra en 1910. Mais son Ramie, il ne le publiera jamais.

Près d'un siècle après qu'il a été écrit, voici donc, retrouvé récemment par Catherine Gide dans les dossiers de son père, ce Ramier totalement inédit que les lecteurs de l'écrivain découvriront avec bonheur : rarement Gide se sera montré aussi libre, aussi spontané.

Une étude sur Le Ramier, enrichie d'extraits inédits de la correspondance Gide-Rouard, complète ce volume.

Editions : NRF Gallimard - ISBN : 978 2070766918 - Broché 70 pages - Prix : 9 euros

Mon avis : Volodia

Ce livre n'a pas de qualité littéraire particulière, hormis qu'il n'avait pas vocation à être publié. Il s'agit d'une nouvelle érotique et autobiographique toute en élégance et en retenue" comme Gide sait le faire si naturellement. Son titre en est, s'il le fallait, la preuve : Le Ramier nom que Gide donne à son amant qui roucoule comme tel au moment de l'étreinte. Par ailleurs, ce qui pouvait passer pour une révélation sulfureuse pour l'époque, est pour la nôtre bien "sage".

Ceci dit, j'ai été beaucoup plus intéressé par la façon dont ont été découverts les feuillets narrant cette aventure, ainsi que par les relations Gide-Rouart. Les précautions d'usage, les codes de reconnaissance employés avant la revélation à l'un comme à l'autre de ce qu'ils sont et de ce et ceux qu'ils osent aimer... 

Je note également, la complaisance des épouses, filles de l'époque qui n'avait aucune illusion sur les goûts de leur époux, de leur père et qui si elles en avaient savaient fermer les yeux avec complaisance.

30 décembre 2012

La chambre de Giovanni - James Baldwin

imagesCAWM8QD3L'histoire :

David Narrateur blanc de la Chambre de Giovanni, lutte contre son besoin d'approbation sociale, ce qui l'amène à rejeter les normes conventionnelles du succès. Ce membre de la classe moyenne fuit son environnement pour vivre sans but à Paris, loin de la pression muette de son père qui souhaite qu'il s'établisse.

Confronté à des difficultés financières, Davis demande sa main à Hella, jeune américaine qui quitte Paris afin de réfléchir. Pendant son absences, David accompagne un ami dans un bar homosexuel où il se lie instantanément avec Giovanni, mystérieux barman italien. David s'installe dans la chambre minuscule de Giovanni mais espère le retour d'Hella, qui, pense-t-il, le libérera de son amour désespéré pour ce dernier. Le jeune Américain quitte cette chambre pour poursuivre cette fausse relation hétérosexuelle, et les conséquences sont tragiques pour tous les membres de ce triangle amoureux.

Editions : Payot - Rivages - ISBN : 878 2743 604141 - Poche - Prix : 8,15 euros

 

La prose dépouillée de Baldwin expose sans sentimentalisme la cruauté et le cynisme qui animent la terreur de David face au désir. Selon Giovanni, le dégoût de soi de David a pour source le culte de la propreté des Américains et la répugnance que leur inspire le corps.

Finalement, l'empressement que montre David à se protéger en faisant usage de l'autorité irrésistible du mâle blanc américain l'isole bien plus que la chambre solitaire dans laquelle il écrit.

 

BaldwinA propos de l'auteur:

Ecrivain noir américain, né le 02/08/1924 à Harlem. Romancier, poête, auteur de nouvelles, de théâtre, d'essais.

Très marqué par la situation des noirs dans son pays et par son expérience de la misère dans Harlem, il deviendra une figure du mouvement pour les droits civiques. Dans ses oeuvres, le thème de la discrimination est récurrent, qu'il soit racial ou sexuel. 

James Baldwin tient à montrer l'isolement de l'homme noir dans la société, mais aussi la solitude, conséquente des ambiguités inhérentes à chacun (homosexualité, désir d'intégration). 

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16 janvier 2013

Le langage perdu des grues - David Leavitt

Le langage perdu des gruesQuatrième de couverture :

Quand Philip  un jeune New Yorkais qui a décidé de vivre ouvertement son homosexualité, révèle enfin son secret à ses parents, il n'imagine pas toutes les conséquences de son aveu.

Rose et Owen sont d'autant plus bouleversés que cet aveu survient au moment où il doivent affronter une grave crise. Locataires menacés d'expulsion, ils vivent une remise en cause, tant morale que matérielle de leur existence tout entière.

Existence qui recèle des zones d'ombre : le père de Philip lutte lui-même depuis des années contres ses propres tendances homosexuelles. La déclaration intempestive du fils chamboulera cet équilibre précaire.

Leavitt, sismographe des cataclysmes ordinaires, se plaît à entre en scène à ce moment critique. Il guette la cellule familiale sur le point d'imploser, il sonde la vérité fragile. Moralité : peut-on se comprendre, doit-on tout se dire ? la fable de l'enfant-grue esquisse une réponse.

 

Editions : Denoël - ISB : 9 782207 249413 - Prix : 19,81 euros

 

Mon avis : Volodia

L'action se déroule à New York avec pour toile de fond l'épidémie de sida, et raconte la révélation de l'homosexualité de Philip  Benjamin à ses parents Owen et Rose.

Son aveu a un impact immédiat sur leur "vie confortable". Sa mère ressent de la tristesse motivé par le danger sexuel auquel s'expose son fils en tant qu'homosexuel. Pour son père, c'est la fin du monde.

Confronté à ce que lui apprend son fils, Owen est inconsolable, accablé par son incapacité à accepter sa propre homosexualité refoulée, qu'il n'assouvit que lors d'escapades clandestines dans des bars, cinéma, et "autres endroits gays",le dimanche après-midi.

Le roman évolue au fil du développement émotionnel et sexuel d'une relation de Philip avec son amant, Eliot, contrarié par le caractère féminin du désir de Philip.

L'aspect le plus prenant est de loin la façon dont change le mariage d'Owen et Rose lorsque celle-ci comprend qu'ils vivent sur un mensonge depuis trente ans.

17 octobre 2016

Le Tombeau des Amants - Lang Xyang - Conte chinois des la fin des Ming

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Quatrième de couverture :

Contrairement à ce que l'on aurait tendance à croire, le thème de l'homosexualité n'est pas rare dans la littérature chinoise, notamment à la fin de la dynastie Ming (1368-1644), mais ce motif particulier reste invariablement traité, à cette époque, au sein d'un genre érotique qui laisse peu de place à l'expression  de sentiments véritables et profonds.

Le Tombeau des Amants, composé quant à lui vers 1635 par un auteur qui ne nous est connu qu'à travers le pseudonyme de Lang Xyan, est le seul à évoquer une belle - quoique tragique - romance, entre deux jeunes étudiants, et ce sans jamais sacrifier à la crudité et à la facilité de scènes lestes 

La traduction de ce conte chinois inédit en français s'est attachée à restituer dans son intégralité la remarquable qualité littéraire de ce texte unique en son genre qui ravira tous les amateurs d'histoires d'amour, quels que soient leurs modes et leurs lieux d'expression.

Editions : Cartouche : ISBN : 9 782915 842920 - Broché : 63 pages - Prix : 12 euros

 

Mon avis : Volodia

Dans ce récit, toutes les étapes de l'intrigue amoureuse traditionnelle sont réunies. 

L'attirance de deux étudiants, due au hasard d'une rencontre, dans ce qui serait de nos jours, l'équivalent d'une classe préparatoire, relative à une entrée sélective dans la bureaucratie impériale, pour une foultitude de candidats.

La naissance d'une passion, non partagée dans un premier temps, puis devenant vite exclusive. Sa montée en puissance avec sa compréhension par le commerce de la chair. Viendra ensuite la découverte de l'idylle par des jaloux moqueurs, qui composent une aussi piquante que cruelle ritournelle accusatrice, cause d'une fuite, ultime solution pour des multi-criminels.

N'ont-ils pas fauté contre toutes les règles de conduite inculquées par une éducation reposant sur la piété filiale ? et enfin, la mort qui ne tardera pas, aussi implacable qu'inexpliquée, laquelle scelle leur union.

24 septembre 2009

La Symphonie des adieux de Edmund White

La_symphonie_des_adieuxLa Symphonie des adieux est l'histoire d'un homme qui a vu la plupart de ses amis quitter avant lui la scène de sa vie. Le jour où il célèbre le sixième mois anniversaire de la mort de son amant, il effectue le voyage du souvenir qui le ramène vers ses difficultés d'autrefois à devenir écrivain et la découverte du sens de son homosexualité;

Sa narration pleine d'esprit, menée sur le ton de la conversation, nous transporte des années soixante jusqu'à nos jours, des scènes érotiques les plus crues dans les back-rooms des clubs new-yorkais jusqu'à des épisodes d'une franche hilarité dans certains salons parisiens ou, encore des moments intenses de vérité familiales dans le Midwest américain.

L'incroyable variété des amis et relations qui rencontrent ou accompagnent le narrateur constitue peu à peu le ciment du récit et lui insuffle une force inouîe, emportée par les sentiments vrais que sont l'amitié, l'amour et la perte de l'être aimé.

1 octobre 2009

A l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie de Hervé Guibert

A_l_ami__2___282x475_J'ai eu le sida pendant trois mois. Plus exactement, j'ai cru pendant trois mois que j'étais condamné par cette maladie mortelle qu'on appelle le sida. Or je ne me faisais pas d'idée, j'étais réellement atteint, le test qui s'était avéré positif en témoignait, ainsi que des analyses qui avaient démontré que mon sang amorçait un processus de faillite.

Mais, au bout de trois mois, un hasard extraordinaire me fit croire, et me donna quasiment l'assurance que je pourrais échapper à cette maladie que tout le monde donnait encore pour incurable. De même que je n'avais avoué à personne, sauf aux amis qui se comptent sur les doigts d'une main, que j'étais condamné, je n'avouai à personne, sauf à ces quelques amis, que j'allais m'en tirer, que je serais par ce hasard extraordinaire, un des premiers survivants au monde de cette maladie inexorale.

20 novembre 2009

Djuna Barnes - Andrew Field

DjunaBarnesDjuna Barnes est l'un des écrivains majeurs de la première moitié du XXè siècle. Son oeuvre difficile et rare qui culmine avec la publication en 1936 en Angleterre du Bois de la Nuit, un roman où se devinait la trace du génie, a ouvert la voie à un véritable culte. T.S. Eliot, qui fut son éditeur anglais, Dylan Thomas, Eugene O'Neill, Beckett, Lawrence Durrell : tous admiraires Djuna Barnes. D'autres comme Anaïs Nin, Carson Mac Cullers et même Faulkner reconnaîtront l'influence de cette oeuvre unique sur la leur.

Née en 1892 dans l'Etat de New Yord, d'une mère anglaise et d'un père américain, au milieu d'une colonie d'artistes libres penseurs et anticonformistes, Djuna Bar,es sera d'abord dessinatrice puis journaliste et fréquentera les milieux bohèmes de Greenwich Village avant de rejoindre, au début des années vingt à Paris, la cohorte des grands expatriés américains. A la suite d'une passion malheureuse pour Thelma Wood, qui servira de modèle au personnage de Robin Vote dans le Bois de la nuit, Djuna Barnes rejoindra l'Angleterre et Peggy Guggenheim puis l'Amérique et New York où elle connaîtra les jours difficiles "d'une inconnue célèbre" (son expression), jusqu'à sa mort en 1982.

8 février 2010

Le vieillard et l'enfant - François AUGERIAS

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Quatrième de couverture :

Relation, amour, haine entre un adolescent arabe et un vieil officier français dont on apprit par la suite qu’il était l’oncle de l’auteur.

 Rien ne nous est caché de leurs pratiques sexuelles, empreintes d’un certain sadisme, ni des aventures du garçon avec des petits bergers du désert, actes accomplis au grand air, sous un ciel étoilé, dans la plus parfaite innocence d’un instinct qui mêle, comme par miracle, la violence et la douceur, car François AUGERIAS conserve une confiance absolue dans les forces secrètes de la nature.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

19 septembre 2009

Mon corps en procès de Ludwig Trovato

 

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Quatrième de couverture :

Ludwig Trovato est transgenre: né fille, mais vivant en homme depuis plus de vingt ans. En 1999, à Reims, il est accusé de viol et d'agressions sexuelles par un jeune homme avec lequel il a vécu une relation amoureuse. Au terme de trois ans de procédure, il est relaxé en 2002 à l'issue d'un procès en correctionnelle. «Il est important pour moi de tout dire parce que, pour échapper à l'injustice, il faut se montrer tout entier.» Dans ce récit introspectif qui mêle l'autobiographie à un regard intime sur l'identité sociale et sexuelle, Ludwig Trovato retrace le parcours d'un étonnant imbroglio judiciaire où, au nom du retour à un certain ordre moral, la société s'est choisi un bouc émissaire au «profil» dérangeant. Une mise à nu sans fard.

Editions : Flammarion - ISBN : 978 208  21029 95 - Broché 240 pages. Prix : 17,30 euros

Mon avis : Volodia

Pour ma part, J'ai bien aimé ce livre car il démontre bien l'absurdité d'une situation et du système. Il était évident des les premières pages qu'il sagissait d'une vengeance du déposeur de la plainte. Ce que je trouve sidérant c'est que la justice ait mis tout ce temps à s'en apercevoir et qu'elle a tenu a faire un procès allant par là jusqu'au bout du ridicule.

D'un autre côté, je n'ai pas accroché à sa façon d'écrire. Beaucoup de redite. Il n'est pas non plus indispensable, à mon avis, de vouloir à toute force prouver à qui ? aux lecteurs ? sa bonne foi et surtout le fait qu'il soit bien inséré socialement et qu'il est apprécié dans ce qu'il est et ce qu'il fait.

28 février 2010

La reine des connes - Laurent Martin

 

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Quatrième de couverture 

En général, Annabelle n'a pas de chance. C'est vrai qu'elle se lance dans les plans les plus pourris pour pouvoir se payer en Thaïlande l'opération qui va la faire passer définitivement de "il en elle".

Une sacrée dose de volontarisme, mélangée à une bonne pincée de naïveté, ne lui suffira pas pour arriver à ses fins. Surtout qu'elle fait affaire avec, d'un côté, toutes les crapules de la Porte de Montreuil et de l'autre, sa propre famille aussi coincée qu'une porte de prison. Alors il ne lui reste plus qu'à se comporter comme le "mec" qu'elle n'est presque plus...

Editions : La Branche - ISBN : 978-2353060160 - Broché : 94 pages - Prix : 6,20 €

 

Mon avis : Volodia

Dès les premières pages du livre, j'ai été accroché dans tous les sens du terme.

Interpellé par le style, la gouaille, l'histoire d'Annabelle.  On ne peut que  rire de sa naiveté et de ses aventures tragi-comique qui ne peuvent arriver qu'à elle ou des personnes aussi "naïves"... !

De ce livre, il a été tiré un film assez fidèle au livre dont vous trouverez mon avis dans notre blog films lgbt

 

12 décembre 2009

Paradis de Tristesse - Olivier Py

9782742739226Cherchant l'absolu dans la pénombre rougeoyante du Trap, le narrateur s'est voué à la beauté de Pascua, l'ancien Skin à la cruauté si parfaite. Il est entré à jamais dans la dépendance de cet homme qui impose ses lois, en roi des cérémonies de la soumission amoureuse.

Au Trap, on croise aussi Alcandre, le vieux poète autrefois dandy au panache insolent , qui voudrait atteindre, par-delà l'humiliation du corps, la vérité de sa vie et la clarté des signes. Au Trap encore, il y a Grégoire ,titubant entre ce théâtre d'abjection et ses fiévreuses retraites chez les moines. Et il y a Ellert, le jeune père à la patiente douceur de victime...

 Méditation sur la condition humaine, sur l'art et la transcendance, Paradis de Tristesse met en scène des personages bouleversants, avides ou désespérés, qui cherchent, au-delà du désir, un chemin vers la joie, l'inspiration, la grâce.

Auteur, metteur en scène et comédien, Olivier Py est le directeur du Centre dramatique national d'Orléans. Il a publié de nombreuses pièces de théâtre chez Actes Sud-Papiers.  Paradis de Tristesse est son premier roman.

Mon avis : indiangay.

Je n'ai pas du tout aimé ce livre en raison de l'atmosphère plus que glauque que s'en dégage. J'ai trouvé ce livre grossier, ordurier et malsain. Les amateurs du genre sauront sans doute l'apprécier mieux que moi. Je n'ai en tout cas pas du tout envie de lire ou d'aller voir une autre oeuvre de cet auteur.

Mon avis : Volodia

Pour les amateurs de sado-maso....

 

9 février 2010

Diaghilev - Richard Buckle

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Le roi Alphonse XIII s'adressant à Diaghilev lui disait : "Mais, dites-moi, Mr de Diaghilev, vous n'êtes ni chef d'orchestre, ni danseur, ni pianiste, que faites-vous ?" Et Diaghilev de répondre : "Majesté, je suis comme vous. Je ne travaille pas, je ne fais rien, mais je suis indispensable".

Indispensable, Diaghilev en effet, l'était, lui qui pendant un quart de siècle géra la vie artistique du monde occidental, devient l'arbître du "goût", fit de Paris la capitale des arts.

Diaghilev n'avait qu'une passion, et c'était cela son génie, découvrir et susciter des talents, pour les rassembler dans l'oeuvre commune que seraient les ballets russes. Nul alors ne lui échappait, qu'il eût pour nom Stravinsky, Prokofiev, Debussy, Ravel, Picasso, Matisse, Rouault, Derain, Braque, Cocteau, Nijinsky, Fokine, Balanchine...

Car les premières expositons des peintres impressionnistes en Russie, l'arrivée de Nijinsky et des ballets russes à Paris, le scandale du Sacre du Printemps ne sont que les événements les plus connus de cette vie étonnante que nous raconte aujourd'hui dans le détail Richard Buckle, vingt-cinq années parmi les plus prestigieuses de notre histoire, les derniers moments de gloire de la vieille Europe.

Mon avis : Volodia

Ce livre est intéressant non seulement parce qu'il met fin à un certain mythe en levant le voile sur la vie privée aussi bien que publique de Diaghilev.

Celui-ci se débattait continuellement dans d'incommensurables problèmes  : financier, qui l'obligeait à rechercher encore et toujours de nouveaux mécènes, "caprices" de Chaliapine et de Nijinkky, rivalités entre compagnies et entre danseurs, et ses histoires de coeur....

Diaghilev ce n'est pas seulement les ballets russes, mais tout ce qui gravite autour : de personnalités, de talents, de nouveautés tant sociales que politiques en France comme en Russie. C'était la première fois que des danseurs russes se produisaient en occident et faisaient ainsi connaître leur méthode de travail qui différaient sensiblement de l'Opéra de Paris qui à l'époque était une référence en matière de formation des danseuses. 

A noter que depuis cette époque, il y a deux méthodes d'enseignement de la danse,  la méthode russe et la méthode française un "mixte" des deux est enseigné à l'Opéra de Paris et au Conservatoire.

L'auteur, Richard Buckle, qui fut critique de ballet à l'Observer et au Sunday Times, est l'auteur de plusieurs ouvrages dont une biographie de Nijinsky. Il organisa l'exposition Diaghilev de 1954 à Londres.

16 février 2010

La pissotière - Warwick Collins

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Quatrième de couverture :

Ez, Reynolds et Jason, trois immigrants jamaïcains, sont "hommes de ménage" dans des Toilettes Messieurs situées dans le centre de Londres. L'endroit est fréquenté essentiellement par des homosexuels, qui en ont fait un lieu de rendez-vous très actif.

La réputation de l'établissement public se dégrade de jour en jour. Décidant de réagir, la municipalité charge Ez, Reynolds et Jason de se débarasser des indésirables. Les conséquences seront plutôt inattendues...

Drôle et peu conventionnelle, traversée par des personnages de femmes jouant un rôle capital dans l'histoire, cette fable donne à réfléchir sur toutes les formes de racisme.

Diverses critiques :

"Je ne peux que faire l'éloge de ce livre merveilleusement écrit". Gay Times.

"Un récit subtil, amusant et discrètement subversif". Times Literary Supplement.

Mon avis : Volodia

J'ai adoré la fin plutôt. Quand l'équilibre financier se doit de composer avec la morale... qui croyez vous qui gagne ?

21 février 2010

Mes parents - Hervé Guibert

9782070388776Pourquoi la grand-tante Louise s'accage-t-elle l'appartement de sa soeur Suzanne ? Quels sont ces documents qu'elle cherche, et que contiennent ces liasse de papiers qu'elle brûle finalement dans la cuisinière ? Concernent-ils vraiment, comme le prétend Suzanne une infamie qu'aurait commise la mère, trente ans plus tôt ? Comment se fait-il qu'au même moment le père ait dû précipitamment quitter Nice, abandonnant un cabinet de vétérinaire, un voilier, une Ford verte, une fiancée et deux chevaux, pour se retrouver à Paris, sans chaussettes de rechange ?

Quel est ce chantage que mettent en train les parents du petit Hervé pour extorquer l'argent de la famille ? Et où est caché cet or qu'on n'en finit pas d'enterrer et de déterrer, dont on n'a jamais pu se servir, sinon pour se plaindre qu'il soit encrasssé ? D'ailleurs ce trésor trop tard obtenu n'a-t-il pas un rapport avec le cancer de la mère, qui suit de peu l'héritage ? N'y a-t-il donc rien de pire au monde, pour des parents, que d'avoir un fils soucieux de la vérité ?

 

Mon avis : Volodia

Etant un "fan" d'Hervé Guibert , je ne suis pas sûr de l'objectivité de mon jugement, mais bon. Toujours est-il que j'ai beaucoup aimé ce livre. Hervé Guibert est sans pitié pour ce qui est de dévoiler l'intimité d'une famille. Tous ses petits secrets que l'on garde au fond de sa mémoire, pour se les rappeler avec plus d'intensité et pour certains avec tendresse.

Par certains côtés, Hervé Guibert, me rappelle le style d'Yves Navarre, mêlant passe-présent, réalité et fiction.

2 juin 2011

Nos ancêtres les pervers - Pierre Hahn

Nos_anc_tres__les_perversLa vie des homosexuels sous le second empire -

"La passion de la pédérastie, surtout lorsqu'elle a été contractée dans le jeune âge, abâtardit les natures les plus vigoureuses, effémine les caractères les mieux trempés et engendre la lâcheté. Elle éteint chez ceux qu'elle possède les sentiments les plus nobles, ceux du patriotisme et de la famille : elle fait d'eux des êtres inutiles à la société ".

Ainsi s'exprime Félix Carlier, chef de la police des moeurs à Paris dans les années 1850. Et le Dr Ambroise Tardieu, médecin-chef des hôpitaux, de surenchérir : "...Il est difficile de ne pas admettre chez les pédérastes une véritable perversion des facultés morales. A voir la dégradation profonde, la révoltante saleté des individus qui recherchent et qu'admettent près deux des hommes en apparence distinguée par l'éducation et par la fortune, on serait le plus souvent tenté de croire que leur sens et leur raison sont altérés...".

C'est que nous sommes à l'apogée de l'empire de "Napoléon le petit". C'est le règne des grands bourgeois, des banquiers et d'un ordre morale strict sur lequel la Police, et bientôt la Médecine, sont chargées de veiller sans relâche. La répression de l'homosexualité devient alors l'obsession des autorités : incarcération internement en hôpitaux psychiatriques, suicide, chantage, tel est le lot du "pédéraste" sous le Second Empire.

Mon avis : Volodia

Hum très instructif, et révélateur de l'hypocrisie d'une époque. Le pervers étant le pédéraste nom donné sans discernement à partir du moment ou il englobe les amours "antiphysiques".

Le livre est  plus qu'intéressant car il montre l'opinion non seulement d'un commissaire de police face à ce problème qui tellement honteux, tellement réprimé, engendrait des lieux de rencontres clandestines, la prostitution et le chantage et de l'autre, la médecine pour qui se posait des problèmes d'hygiène, de maladies vénériennes, de remise en cause des grands principes moraux et physiques : un homme est fait pour une femme, auquel cas, son cerveau est malade...

A la fin de ce livre, vous saurez tout sur les codes qui régissaient cette société de l'ombre, sur les "tantes", les "jésus", les "petis jésus", les "insoumis", les "persilleuses", les "entretenus et les entreteneurs", y compris sur "l'anus infundibuliforme".

Editions : H & O - ISBN : 2 84547 108 4 - prix : 19 euros - Broché 216 pages

Avec Nos ancêtres les pervers, Pierre Hahn, historien et pionnier du militantism gay dans les années 1970, fait revivre pour nous cette époque charnière de l'histoire de l'homosexualité en France. 

 

18 juillet 2012

Mauvais genre ? Une histoire des représentations de l’homosexualité - Florence Tamagne

 9782846750059

L’histoire de l’homosexualité est traversée de non-dits, censures, tabous et autres détournements. Taire et cacher ont longtemps été les maîtres mots d’une sexualités honteuse et condamnée. D’où l’intérêt de relater cette histoire en la montrant, en convoquant les images et les représentations qui l’ont accompagnée, nourrie, modifiée, interrogée. Mais comme toujours, l’histoire n’est pas d’un seul tenant et les différentes périodes donnent lieu à des figurations contrastées.

Ainsi par exemple, la fin du XIXème siècle s’impose-t-elle comme un tournant majeur, avec des caricatures auxquelles les homosexuels contre toute attente, s’identifient. C’est aussi à cette époque-là que l’art symboliste et décadent crée de nouvelles postures. Non loin de là, les points de vue changent ; l’invisible accède à la visibilité ; les homosexuels ne se contentent plus de recevoir les images qu’on se fait d’eux mais les produisent.

Florence Tamagne entreprend cette vaste et inédite exploration du XVème siècle à nos jours en revisitant la peinture - de Jérôme Bosch à Dereck Jarman en passant par Albert Moore et David Hockney - la photo, la presse et le cinéma. Eruditions, pertinence et vivacité : telles sont les qualités d’un ouvrage qui passionnera tous les publics.

Editions : Ed-LM - ISBN : 9 782846 750059 - Broché 255 pages - Prix 22,71 euros. 

Florence Tamagne

A propos de l'auteure :

Florence Tamagne est née en 1970. Elle est historienne, spécialiste culturelle du genre, de l'homosexualité et de ses représentations. Diplomée de l'Institut d'Etudes Politiques de Paris. Maître de conférence à l'Université de Lille III Charles de Gaulle. Sa thèse de doctorat, une étude comparative sur l’homosexualité féminine et masculine durant l’entre-deux guerres a été la première thèse française d’histoire contemporaine sur l’homosexualité. (wikipédia)

31 décembre 2012

Djuna Barnes - Andrew Feld

1Djuna Barnes est l'un des écrivains majeurs de la première moitié du XXème siècle. Son oeuvre difficile et rare qui culmine avec la publication en 1936 en Angleterre du Bois de la nuit, un roman où se devinait la trace du génie, a ouvert la voie à un véritable culte. T.S. Eliot, qui fut son éditeur anglais, Dylan Thomas, Eugene O'Neil, Beckett, Lawrence Durrell : tous admirèrent Djuna Barnes. D'autres comme Faulkner reconnaitront l'influence de cette oeuvre unique sur la leur.

Née en 1892 dans l'Etat de New York, d'une mère anglaise et d'un père américain, au milieu d'une colonie d'artistes libres penseurs et anticonformistes, Djuna Barnes sera d'abord dessinatrice puis journaliste et fréquentera les milieux bohèmes de Greenwich Village avant de rejoindre, au début des années vingt, à Paris, la cohorte des grands expatriés américains.

A la suite d'une passion malheureuse pour Thelma Wood, qui servira de modèle au personnage de Robin Vote dans "Le bois de la nuit", Djuna Barnes rejoindra l'Angleterre et Peggy Guggenheim puis l'Amérique et New York où elle connaitra les jours difficiles "d'une inconnue célèbre" (son expression), jusqu'à sa mort en 1982.

Editions : Rivages - ISBN : 9 782903 059866 - Broché 271 pages - Prix : 85 frs

 

Mon avis : Volodia

J'ai trouvé intéressante la biographie présentée ainsi, le récit est ponctué de textes de Djuna Barnes, et quelques photos de l'intéressée, des caricatures et des dessins nous permettent de mieux pénétrer son univers.

24 octobre 2012

Deux garçons bien sous tous rapports - William Corlett

9782221132142Quatrième de couverture :

Nous sommes au coeur de la campagne anglaise, à Bellingford, dont le château vient d'être vendu à deux messieurs "de la ville". Les nouveaux venus excitent la curiosité des habitants.

"My God !" s'écrie-t-on quand on découvrre que Richard, un producteur de théâtre à succès, et Bless, le fringant jeune homme qui l'accompagne, sont venus là pour vivre en amoureux. Un vent de folie souffle alors sur le village jusqu'alors tranquille, et les malentendus, quiproquos et situations absurdent se succèdent à une allure vertigineuse.

L'auteur de ce roman délicieux met en présence avec un humour joyeux deux mondes que tout semble opposer. Jusqu'au moment où les différences s'estompent et où les masques tombent. Un divertissement tendre et vaudevillesque, tout de finesse et de gaité.

 

Editions : Robert Laffont Pavillon Poche - ISBN : 9 782221 132 142 - 487 pages - Prix 10,90€

 

Mon avis : Volodia

Il est des livres comme ça ou dès les premières lignes on se trouve accroché. C'est le cas de celui-ci. Divertissant, avec des personnages stéréotypés à souhait, qui aborde le droit à la différence et se joue de bien des préjugés.

6 janvier 2013

Maisons closes 1860-1946 - Nicole Canet

Maisons closesQuatrième de couverture :

Les différences rubriques du catalogue :

Les lieux, les pensionnaires, les tableaux vivants, les fessées & flagellation, lingerie libertine. Bordels d'hommes, guides et publicités, les jetons, les objets. Peintres & Illustrateurs, cartes postales, chansons, journaux illustrés, littérature. Cinéma, Prison Saint Lazare, Fermeture.

 

Editions : Nicole Canet - ISBN : 978 2 9532351 0 4 - Prix 65 €

 

Mon avis : Volodia

 La présentation apportée à ce livre est soignée, bien qu'à mon avis, une jaquette un peu plus précieuse aurait été plus en adéquation. Ce livre est une véritable mémoire de la prostitution, Nicole Canet nous détaille la composition des plus célèbres maisons de rendez-vous du 19ème siècle par le bais de textes, photos, lettres de dénonciation, rapports de police.

Mis à part les déboires avec la morale et la justice, c'est tout un petit monde qui gravitaient autour : En haut de l'échelle, le tenancier, la maitresse (souvent un ancienne prostituée mise là par son proxénète après de bons et loyaux services de "gagneuses", la sous-maitresse, les pensionnaires, parfois les "jésus" prostitués hommes. 

Et C'est tout un commerce et de petits métiers qui vivaient de ces dames : marchands de meubles, décorateurs, médecins, couturières, lingères, blanchisseuses, entremetteurs, photographes et peintres spécialisés, vendeurs de cartes postales interdites sous le manteau, sans compter l'attirail pour les amateurs : fouet, cravache, corde, etc..

On y apprend une foule de choses, comme les jetons spécifiques à chaque maison qui étaient "la monnaie" en vigueur pour payer les services que l'on voulait, les heurtoirs particuliers : en forme de phallus pour les bordels masculins, et bien d'autres choses encore.

Livre à découvrir donc.

23 juin 2013

Verlaine emprisonné - Jean-Pierre Guéno et Gérard Lhéritier

VERLAI~1Quatrième de couverture :

Cet ouvrage, fruit de l'exposition du même nom, propose d'appréhender l'un des chefs-d'oeuvre de Verlaine, Cellulairement, sous un prisme nouveau. Il aborde la question des quatre principales "prisons" de Paul Verlaine.

Son physique, qu'il ressent disgracieux, ajouté au véritable traumatisme fondateur d'une fratrie "en bocaux" ! Sa cage existentielle, qui le montre écartelé entre la fascination de l'enfer et l'appel de la grâce ; son abyssale dépendance à l'absinthe et son emprisonnement en Belgique, à Mons, consécutifà sa tentative d'homicide sur Arthur Rimbaud.

En miroir, ce livre offre une parfaite réflexion sur l'acte créatif et ses ressorts, son origine, sa complexité également.

Fac-simillés, photographies rares, dessins et tableaux d'époque, dont certains inédits, complètent un voyage en compagnie du pauvre Lélian.

Puis, il y a le texte de Jean-Pierre Guéno, tout de sensibilité, de proximité, d'affection, empreint d'une douce empahie, ode à nos frères damnés, à tous les poètes maudits que la terre a portés.

 

Editions : Gallimard Musée des Lettres et des Manuscrits - ISBN : 978 2 07 013957 6 - Broché 239 pages - Prix : 29  €.

 

Mon avis : Volodia

Très belle facture pour ce livre, tout en papier glacé, qui se lit facilement en raison de courts articles faisant face à des photographies d'époque, des dessins et caricatures, des actualités, des textes de Verlaine, des poêmes, ainsi qu'une correspondance suivie avec Rimbaud.. 

16 mars 2016

Les Feux de Saint-Elme - Daniel Cordier

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Quatrième de couverture :

Adolescent dans un internat religieux d’Arcachon, Daniel Cordier y découvre son attirance pour les garçons et pour David en particulier. Cette passion interrompue par son renvoi du collège, ne cessera de le hanter tout au long de sa vie.

On connaît Daniel Cordier pour sa vie exceptionnelle : Secrétaire de Jean Moulin, Compagnon de la Libération, grand collectionneur d’art, historien de la Résistance. Il nous livre avec « les Feux de Saint-Elme » une récit autobiographique à la fois émouvant et inattendu.

Editions : folio – ISBN : 9 782070 468225 – Poche : 210 pages – Prix : 7 euros.

 

Mon avis : Volodia

Nous sommes loin des désirs discrets, inavoués qu’on garde jalousement par devers soi. Dans ce récit, l’auteur nous relate en termes crus ses émois partagés avec d’autres élèves, donnant l’impression que ceux-ci et lui-même ne sont que mus par leur instinct, leurs pulsions les plus primitives. Bon d’accord, l‘adolescence se vit différemment d’une personne à l’autre, on découvre son corps et celui des autres, on se compare et on s’adonne à des jeux qui ne sont plus innocents en toute connaissance de cause, mais bon…. !

L’auteur fait bien de larges parenthèses à la religion, à la pureté, collège religieux oblige, mais cela ne dure guère au regard de son amour pour Bob, puis David.

Bien des années plus tard, il retrouvera David, mais celui qui avait enchanté ses jeunes années ne sera plus qu’un homme petit, gros, marié, père d’un fils et au passé douteux de collabo, qui refusera de se remémorer son passé d’écolier.

J’ai été un peu déçu par ce livre. Je m’attendais à un récit aussi fin et délicat que les Amitiés Particulières de Roger Peyrefitte. Que nenni, ici nous sommes dans de l’autobiographie, dans la vie réelle, et non dans un roman, le style et l’écriture en témoignent. Et moi qui croyais que les jeunes d'antan surtout ceux de bonne famille moins délurés, quelle claque !

30 mars 2015

Travesti - David Dumortier

Travesti

Quatrième de couverture :

Néant.

 

Editions : La Dilettante - ISBN : 978 2 84263 700 2 6 Broché 254 pages - Prix : 17 euros

 

 

Mon avis : Volodia 

Hum, voilà, voilà, j’ai mis un temps certain temps à lire et finir ce livre dont je ne sais quoi penser !

Amoral, ce livre l’est incontestablement, mais pas que, de ces écrits se dégage une certaine forme de poésie. Lui faudrait-il comme le lotus, la boue pour pouvoir éclore et s'épanouir ???

Dans cette autobiographie, l’auteur n’y va pas avec le dos de la cuillère dans ses révélations. Poète écrivain le jour, il devient travesti prostituée la nuit, pour subvenir à ses besoins, mais surtout financer son activité de poète qu’il souhaiterait exercer à plein temps. Il lit du reste ses poèmes dans les écoles avec l’accréditation de l’Education Nationale.

Maîtresse Sophia lève ses clients par internet, dans la rue. Ce ne sont pas des hommes riches mais des employés modestes : livreurs de pizzas, coursiers, vendeurs de téléphone, et autres …essentiellement maghrébins ou africains, qui trouvent en venant chez elle une compréhension, la possibilité d’être eux-mêmes sans engagement, sans être jugés,  ce qui leur est refusé par la société extérieure en raison de la pression sociale liée à leur origines, leur religion. Il lui arrive également d’être généreuse avec eux s’ils n’ont pas de quoi payer la prestation et c'est selon, si le Monsieur concerné lui plait vraiment...

Salope au lit (c’est elle qui le dit) elle soigne son apparence à grand renfort de rouge à lèvres, de perruque,  ne lésinant pas sur les strings et les guêpières affriolantes. N’hésitant pas à se refuser si elle en a décidé ainsi, ou si elle perçoit un attachement d’un de ses clients, car Maîtresse Sophia se veut libre !

Ce livre est une claque à la bienséance. David Dumortier est féroce, salace, mais lyrique en diable.  Nous sommes loin de la (du) pauvre prostituée (é) accidentel accablé de maux. Il a choisi librement ses métiers, tous ses métiers. Il assume tout.

 

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