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Dobro Pojalovat - Littérature LGBT
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4 avril 2010

La bâtarde - Violette Leduc

untitled"Mon cas n'est pas unique : j'ai peur de mourir et je suis navrée d'être au monde. Je n'ai pas travaillé, je n'ai pas étudié. J'ai pleuré, j'ai crié. Les larmes et les cris m'ont pris beaucoup de temps...

Le passé ne nourrit pas. Je m'en irai comme je suis arrivée. intacte, chargée de mes défauts qui m'ont torturée. J'aurais voulu naître statue, je suis une limace sous mon fumier".

Ces mots-là, en incipit de La Bâtarde (premier volume de son autobiographie en 1964), que ne les a-t-elle haîs, mâchés, criés, ruminés, couchés sur papier, habités ; marque indélébile d'une enfant née "naturelle" - qui ne l'oubliera jamais -, d'une mère ancienne domestique, et d'un fils de grande famille bourgeoise, qui ne la reconnaîtra pas, née, douloureusement, de deux mondes oposés, insatiable de littérature, d'amour, de femmes, d'hommes de reconnaissance, attirée par le luxe, les milieux différents, narcissique, obsessionnelle, se vivant "laide" et "déchue", telle "une limace sous son fumier" et bâtarde en somme.

Violette Leduc (1907-1972) naît a Arras et grandit à Valenciennes, élevée dans un milieu de femmes ; sa mère, sa grand-mère maternelle, à laquelle elle s'est attachée et qui meurt trop tôt, pour une enfant, sa marraine. Elle est interne au collège, elle y fait la découverte de ses premières amours féminines, Isabelle, puis Denise, de ses premières passions littéraires, Les Nourritures Terrestres et Gide et puis aussi tout un univers livresque, éclectique, salvateur, elle est bonne élève et si on lui demandait à quoi elle rêve, elle répondrait "de devenir écrivain". Sa mère s'est remariée, elle a bientôt un demi-frère. Sa liaison avec Denise, scandalise le collège, elles sont renvoyées.

La famille déménage à Paris. Elle abandonne ses études, ayant raté son bac, et décide de gagner sa vie. Elle entre chez Plon où elle rédige des échos publicitaires, croise nombre d'écrivains, décide d'écrire. Immédiatement, ce qu'elle a à dire se fait intense, violent, résolument impudique, provocateur. Elle se marie en 1939, sur un coup de tête, se sépare trois ans plus tard. Dans la société Synops, où elle est chargée d'écrire des scénarios, elle rencontre Maurice Sachs - amitié amoureuse , qui comptera beaucoup dans sa vie -. Il l'incite à écire ses souvenirs d'enfance. Cela donnera l'Asphyxie. Elle est critique littéraire pour la Nouvelle Revue Critique.

1945 est une date essentielle dans sa vie, et sans doute la plus marquante, parce qu'elle rencontre Simone de Beauvoir. Elle lui apporte son manuscdrit, Beauvoir est saisie par un "corps élégant", un "visage d'une brutale laideur", convaincue d'un talent littéraire certain. Elle la prend en main, lui accorde des rendez-vous mensuels, pour corriger ses écrits, lui verse une aide matérielle, sous forme de pension.

Etrange relation faite de fascination réciproque, d'une fidélité réciproque et pour le moins étonnante, qui liera ces deux femmes que tout sépare ; le milieu social, le physique, le style littéraire, le sentiment ; chez Violette, un amour fou pour Simone de Beauvoir, envahissant, fervent, excessif toujours, parce que rien n'est banal pour cette femme qui veut aimer et toute au "bonheur d'adorer, d'admirer", que c'est pour sa lectrice privilégiée qu'elle écrit, et tout en elle l'exprime, dans une admiration sans bornes.  Chez Simone de Beauvoir qui ne partage pas cette passion, les sentiments restent ambivalents. "La femme laide a commencé un nouveau roman, bon, je crois. Elle y parlera de la sexualité féminine, comme aucune femme ne l'a jamais fait, avec vérité, avec poésie, et plus encore. Ravie que j'aime le début, elle avait l'air un peu moin malheureuse de vivre seule, éternellement seule, juste en écrivant", écrit-elle le 17 mars 1948 à NELSON ALGREN écrivain américain devenu son amant). Le 1er novembre de cette même année, elle lui écrit encore : "Soirée avec la femme laide. Le roman qu'elle prépare n'est pas trop bon et comme elle n'a rien d'autre dans la vie, je n'ose lui dire. Elle continue à se dévorer d'amour pour moi, cette entêtée".

 

 

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21 février 2010

Mes parents - Hervé Guibert

9782070388776Pourquoi la grand-tante Louise s'accage-t-elle l'appartement de sa soeur Suzanne ? Quels sont ces documents qu'elle cherche, et que contiennent ces liasse de papiers qu'elle brûle finalement dans la cuisinière ? Concernent-ils vraiment, comme le prétend Suzanne une infamie qu'aurait commise la mère, trente ans plus tôt ? Comment se fait-il qu'au même moment le père ait dû précipitamment quitter Nice, abandonnant un cabinet de vétérinaire, un voilier, une Ford verte, une fiancée et deux chevaux, pour se retrouver à Paris, sans chaussettes de rechange ?

Quel est ce chantage que mettent en train les parents du petit Hervé pour extorquer l'argent de la famille ? Et où est caché cet or qu'on n'en finit pas d'enterrer et de déterrer, dont on n'a jamais pu se servir, sinon pour se plaindre qu'il soit encrasssé ? D'ailleurs ce trésor trop tard obtenu n'a-t-il pas un rapport avec le cancer de la mère, qui suit de peu l'héritage ? N'y a-t-il donc rien de pire au monde, pour des parents, que d'avoir un fils soucieux de la vérité ?

 

Mon avis : Volodia

Etant un "fan" d'Hervé Guibert , je ne suis pas sûr de l'objectivité de mon jugement, mais bon. Toujours est-il que j'ai beaucoup aimé ce livre. Hervé Guibert est sans pitié pour ce qui est de dévoiler l'intimité d'une famille. Tous ses petits secrets que l'on garde au fond de sa mémoire, pour se les rappeler avec plus d'intensité et pour certains avec tendresse.

Par certains côtés, Hervé Guibert, me rappelle le style d'Yves Navarre, mêlant passe-présent, réalité et fiction.

21 février 2010

Le protocole compassionnel - Hervé Guibert

753191_2879525"C'est tout bonnement la suite de A l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie : exactement ce que j'avais dit que je ne ferais jamais".

Un an et demi a séparé ces deux livres. Le temps de la renonciation à l'écriture, celui de l'expérience. On retrouve les mêmes personnages : Hervé Guibert, écrivain malade du sida, ses proches, la communauté des malades et de leurs soignants. Claudette Dumouchel, un jeune médecin de vingt huit ans, entre en Scène. Une étrange relation va s'inventer à chaque examen entre cette femme très belle et le narrateur. Une relation peut être proche de l'amour, on ne sait Jamais.

Un nouveau médicament, aussi, est apparu, très difficile à obtenir et incertain, encore au stade de l'expérimentation, le DDI. Aux Etats-Unis, il a déjà tué tois cents personnes qui se l'étaient procuré au marché noir et l'avaient utilisé sans connaître les doses, sans surveillance médicale, aveuglément, désespérément. En France, pour l'instant, on le délivre aux malades qui sont à la dernière extrémité, dans un protocole qualifié de "compassionnel" par les médecins.

"C'est ce nouveau médicament qui m'a permis de surmonter mon épuisement, et d'écrire". Si A un ami qui ne m'a pas sauvé la vie raconte l'étonnement et la douleur, la rage et la tristesse d'une homme de trente-cinq ans dans lequel s'est greffé le corps d'une vieillard. Mais le bonheur d'une rémission fait une incursion dans le malheur.

21 février 2010

Le Mausolée des amants (journal de 1976 à 1991) - Hervé Guibert

9782070427574Le personnage principal a 22 et 35 ans. Il est journaliste, il aspire à l'écriture, il n'en finit pas de mettre en forme un roman raté avec un personnage à la troisième personne. Le roman s'appelle "Le récit de la mesquinerie" il ne voit pas le jour. Et il glisse : il devient un récit d'amour.

On repère, dans la trame de ce livre, plusieurs livres en un, et aussi plusieurs refus de livres : un livre qui s'appelerait Roman posthume, un autre qui s'appellerait  Mes parents, encore un autre qui s'appellerait Autobus et métro, une suite des Aventures Singulières, un "Journal de travail, mais c'est le Récit d'amour qui l'emporte : bâti comme un amusolée pour les corps des amants.

Apparaît alors, pardessus-tout, le refus de ficeler un roman pour en livrer la matière brute, la vie continuité de la vie, des rêves, des rencontres, des aventures.

9 février 2010

Diaghilev - Richard Buckle

015Quatrième de couverture :

Le roi Alphonse XIII s'adressant à Diaghilev lui disait : "Mais, dites-moi, Mr de Diaghilev, vous n'êtes ni chef d'orchestre, ni danseur, ni pianiste, que faites-vous ?" Et Diaghilev de répondre : "Majesté, je suis comme vous. Je ne travaille pas, je ne fais rien, mais je suis indispensable".

Indispensable, Diaghilev en effet, l'était, lui qui pendant un quart de siècle géra la vie artistique du monde occidental, devient l'arbître du "goût", fit de Paris la capitale des arts.

Diaghilev n'avait qu'une passion, et c'était cela son génie, découvrir et susciter des talents, pour les rassembler dans l'oeuvre commune que seraient les ballets russes. Nul alors ne lui échappait, qu'il eût pour nom Stravinsky, Prokofiev, Debussy, Ravel, Picasso, Matisse, Rouault, Derain, Braque, Cocteau, Nijinsky, Fokine, Balanchine...

Car les premières expositons des peintres impressionnistes en Russie, l'arrivée de Nijinsky et des ballets russes à Paris, le scandale du Sacre du Printemps ne sont que les événements les plus connus de cette vie étonnante que nous raconte aujourd'hui dans le détail Richard Buckle, vingt-cinq années parmi les plus prestigieuses de notre histoire, les derniers moments de gloire de la vieille Europe.

Mon avis : Volodia

Ce livre est intéressant non seulement parce qu'il met fin à un certain mythe en levant le voile sur la vie privée aussi bien que publique de Diaghilev.

Celui-ci se débattait continuellement dans d'incommensurables problèmes  : financier, qui l'obligeait à rechercher encore et toujours de nouveaux mécènes, "caprices" de Chaliapine et de Nijinkky, rivalités entre compagnies et entre danseurs, et ses histoires de coeur....

Diaghilev ce n'est pas seulement les ballets russes, mais tout ce qui gravite autour : de personnalités, de talents, de nouveautés tant sociales que politiques en France comme en Russie. C'était la première fois que des danseurs russes se produisaient en occident et faisaient ainsi connaître leur méthode de travail qui différaient sensiblement de l'Opéra de Paris qui à l'époque était une référence en matière de formation des danseuses. 

A noter que depuis cette époque, il y a deux méthodes d'enseignement de la danse,  la méthode russe et la méthode française un "mixte" des deux est enseigné à l'Opéra de Paris et au Conservatoire.

L'auteur, Richard Buckle, qui fut critique de ballet à l'Observer et au Sunday Times, est l'auteur de plusieurs ouvrages dont une biographie de Nijinsky. Il organisa l'exposition Diaghilev de 1954 à Londres.

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12 décembre 2009

Tes blessures sont plus douces que leurs caresses - Renée Vivien

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Quatrième de couverture :

Morte à Paris le 18 novembre 1909, à peine âgé de trente deux ans, Renée Vivien a écrit pendant sa trop brève vie une oeuvre toute imprégnée de sa passion pour les femmes.

D'origine anglo-américaine, elle avait choisi la France et la langue française pour exprimer ses amours féminines. Affrontant la désapprobation, la critique et le mépris de son entourage, Renée Vivien chantera ses amours saphiques à travers toute son oeuvre poétique et romanesque.

Jean-Paul goujon s'attache à nous faire revivre cette femme si moderne pour son époque. Nous voyons défiler tout ce que la "Belle Epoque" compte de célébrités dans le monde des lettres et celui des mondaines : Liane de Pougy, Romaine Brooks, Lucie Delarus-Mardrus, Nathalie Barney, Pierre Louÿs, Colette, Willy et tant d'autres.

Jean-Paul Goujon est professeur de littérature française à la faculté des Lettres de Séville (Espagne). Il est l'un des spécialistes mondiaux de cette période

Mon avis : Indiangay

Très beau livre (je parle du texte) ayant certainement nécessité beaucoup de recherches avec nombre d'extraits de superbes poêmes saphiques qui donnent envie de les lire voire de les posséder en totalité..

6 décembre 2009

Oscar Wilde - Frédéric Ferney

Oscar_wilde"Nul ne fut, en son temps, plus admiré et plus dénigré que lui. Oscar Wilde appartient à la race malheureuse des sceptiques des fainéants, des esthètes. Mais ce n'est ni un cynique ni un fripon. Oscar le pitre ou Wilde le martyr ?

Toujours tenté par la dernière extrémité, imbu et un peu las de soi sans être dégoûté du monde, le trublion de l'Angleterre victorienne a été grisé par sa suprématie, foudroyé par le succès, puis il a connu l'opprobre, le déshonneur, la chute.

De l'épreuve subie et obscurément désirée - le procès -, la prison, l'exil -, qui anéantit le poète, l'homme sortira modifié, "auréolé", plus larde de gront et d'épaules devant ses juges. Mais nul n'a été plus lucide ni plus aveugle, sans jamais se renier."

Tout entier sous le charme de cet écrivain cabotin et agaçant, Frédéric Ferney en offre au lecteur un portrait passionnait. S'il avoue s'être demandé parfois "avec la naïveté du biographe attendri" qu'il n'est pas, s'il aurait pu être l'ami d'Oscar Wilde, il nous prouve avec brio et générosité, d'une plume trempée d'humour, qu'il lui est indéfectiblement attaché.

Romancier, critique dramatique, journaliste et animateur de l'émission littéraire Le Bateau Livre sur France 5, Frédéric Ferney est l'auteur de nombreux ouvrages dont La comédie Littéraire, Eloge de la France Immobile, et Le dernier amour de monsieur M.

 

 

2 décembre 2009

Au bord du Gouffre - David Wojnarowicz

David Wojnowicz est né en 1954 dans le New Jersey. Peintre, sculpteur, photographe, vidéaste, peformer et écrivain, iQl s'impose au cours des années 80 comme un artiste incontournable de la scène new-yorkaise. Homosexuel militant, il meurt du sida en 1992.

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Quatrième de couverture :

..."La nuit en songe je rampe sur des pelouses fraîchement tondues, je contourne les statues et les chiens et les voitures qui  surveillent votre geôle. Je m'introduis dans vos maisons par les plus infimes fissures des briques qui vous procurent un sentiment de confort et de sécurité. Je traverse vos salons et grimpe vos escaliers et pénètre dans vos chambres à coucher. Je vous réveille pour vous raconter ce qui m'est arrivé lorsque j'avais dix ans, un jour que je rôdais autour de times square à la recherche d'un homme qui se coucherait sur moi pour me prodiguer les câlins et les baisers dont ma mère et mon père me privaient. Je me suis fait accoster par un type qui m'a emmené dans un coin reculé le long des quais et m'a roué de coups tant il avait peur des pulsions ardentes enfouies dans ses entrailles. J'aurais aimé l'étrangler mais mes mains trop petites ne pouvaient faire le tour de son cou. Je vous réveillerai pour vous accueillir dans mon cauchemar.".....

Edition : Le Serpent à Plumes - ISBN : 2 84261 476 3 ou 9 782842 614768 - Broché 317 pages - Prix : 22 euros. 

Mon avis : Volodia

Au premier abord, surprise de taille. Pratiquement aucune ponctuation ne marque les 14 premières pages du livre hormis quelques point déposés ça et là après des phrases d'une incroyable longueur. Cela s'arrange bien heureusement par la suite d'où une plus grande facilité de lecture, de suivi et de compréhension du texte et des pensées de l'auteur.

Le texte de ce livre est éructé avec rage et violence avec le langage qu'aurait, tous les marginaux : vagabond, voleur, putain, tapin, micheton et gigolo. Ce genre de voix qu'on s'attend à entendre dans les faubourgs, les quartiers réservés, ou les dits cas sociaux.

David Wojnarowicz a eu une vie courte mais riche et dévastatrice...

20 novembre 2009

Djuna Barnes - Andrew Field

DjunaBarnesDjuna Barnes est l'un des écrivains majeurs de la première moitié du XXè siècle. Son oeuvre difficile et rare qui culmine avec la publication en 1936 en Angleterre du Bois de la Nuit, un roman où se devinait la trace du génie, a ouvert la voie à un véritable culte. T.S. Eliot, qui fut son éditeur anglais, Dylan Thomas, Eugene O'Neill, Beckett, Lawrence Durrell : tous admiraires Djuna Barnes. D'autres comme Anaïs Nin, Carson Mac Cullers et même Faulkner reconnaîtront l'influence de cette oeuvre unique sur la leur.

Née en 1892 dans l'Etat de New Yord, d'une mère anglaise et d'un père américain, au milieu d'une colonie d'artistes libres penseurs et anticonformistes, Djuna Bar,es sera d'abord dessinatrice puis journaliste et fréquentera les milieux bohèmes de Greenwich Village avant de rejoindre, au début des années vingt à Paris, la cohorte des grands expatriés américains. A la suite d'une passion malheureuse pour Thelma Wood, qui servira de modèle au personnage de Robin Vote dans le Bois de la nuit, Djuna Barnes rejoindra l'Angleterre et Peggy Guggenheim puis l'Amérique et New York où elle connaîtra les jours difficiles "d'une inconnue célèbre" (son expression), jusqu'à sa mort en 1982.

1 octobre 2009

A l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie de Hervé Guibert

A_l_ami__2___282x475_J'ai eu le sida pendant trois mois. Plus exactement, j'ai cru pendant trois mois que j'étais condamné par cette maladie mortelle qu'on appelle le sida. Or je ne me faisais pas d'idée, j'étais réellement atteint, le test qui s'était avéré positif en témoignait, ainsi que des analyses qui avaient démontré que mon sang amorçait un processus de faillite.

Mais, au bout de trois mois, un hasard extraordinaire me fit croire, et me donna quasiment l'assurance que je pourrais échapper à cette maladie que tout le monde donnait encore pour incurable. De même que je n'avais avoué à personne, sauf aux amis qui se comptent sur les doigts d'une main, que j'étais condamné, je n'avouai à personne, sauf à ces quelques amis, que j'allais m'en tirer, que je serais par ce hasard extraordinaire, un des premiers survivants au monde de cette maladie inexorale.

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