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Dobro Pojalovat - Littérature LGBT
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22 avril 2018

Jacques D'adelsward-Fersen - L'insoumis de Capri - Viveka Adelsward et Jacques Perot

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Quatrième de couverture :

Certains en ont fait un oisif, un décadent, un "Eros aptère", comme l'écrivit Jean Cocteau. Jacques d'Adelswärd-Fersen  (1880-1923) a sans conteste  sa légende noire : Les goûts hétérodoxes d'un jeune aristocrate trop riche. Une oeuvre littéraire au parfum de scandale.

Une affaire de moeurs impliquant des adolescents, qui le jette sur les routes de l'exil. Capri, le port d'attache où il finit par trouver refuge et se fait bâtir une demeure somptueuse, la Villa Lysis. Une jeunesse consumée dans le tourbillon des fêtes des années 1900. Sa passion de ving ans pour Nico Cesarini. La création d'Akademos, première revue française à aborder ouvertement l'homosexualité, où écrivirent Colette, Maxim Gorki, Georges Eckhoud, Anatole France...

Le culte de l'opium immense", auquel il sacrifiera sa vie. Enfin, à quarante-trois ans à peine, le suicide... puis la résurrection dans l'Exilé de Capri, le roman que lui consacre en 1959, Roger Peyrefitte. Mais pour comprendre Jacques d'Adelswaed-Fersen, il faut conjurer les mythes.

A travers photographies, lettres, et archives familiales inédites, les auteurs de cet ouvrage reviennent sur la vie de celui qui fut avant tout un homme de lettres, et occupa une place singulière dans l'effervescence du Paris et du Capri de la Belle Epoque.

Tous deux cousins du poète, Viveka Adelswärd, professeur émérite à l'Université de Linköping (Suède), et Jacques Perot, historien et conservateur portent ici un regard libre et précis sur la vie et l'oeuvre  de cet écrivain controversé.

Editions : Seguiers - ISBN : 978 2 84049 705 9 - Broché : 294 pages - Prix : 21 €

 

Mon avis : Volodia

C'est en lisant "Les amitiés particulières" de Peyrefitte, puis "Les garçons" de Montherlant que j'ai pour la première fois entendu parler de Fersen les allusions portaient sur ses poèmes aux textes ambiguës. Un autre livre de Roger Peyrefitte : l'Exilé de Capri se voulait être une biographie plus ou moins réaliste de la vie de Fersen - (Il faut dire qu'en prenant de l'âge, l'érudition de cet auteur, avait tendance à céder le pas à des commérages pour ne pas dire radotages, celui-ci devenant en vieillissant une insupportable commère).

Aussi, ais-je apprécié de lire une biographie sans fioriture, nette et précise sur un personnage peu connu ou seulement de quelques initiés, et dont les oeuvres poétiques et, les écrits sont à ce jour introuvables et non réédités (ou mal réédités dans leur présentation exemple Gaykitchcamp...). Ce livre a pour objet de faire connaître l'homme, pas seulement en tant que dandy, sensible à l'amour et à l'esthétisme grec, mais également en qualité de poète et d'écrivain, même si cette dernière a parfois été occultée par une réputation sulfureuse.

La première partie du livre, toute de rigueur, nous présente les membres qui composent cette prestigieuse famille d'aristocrates et de grands industriels dans ses différentes branches Suédoise et, Française. Puis, nous éclaire sur l'enfance, l'adolescence ainsi que la vie de jeune adulte de Jacques d'Adelswärd-Fersen, jeune homme immensément riche, plus ou moins oisif  qui cherche sa voie.

Le seconde partie fait état du scandale qui éclate en 1903, suite à la découverte de supposés "ballets bleus" - entendez la mise en scène dans son appartement, de tableaux vivants inspirés de l'antiquité et interprétés par des adolescents recrutés à la sortie des écoles - et le met au ban de la société lui fermant ainsi la possibilité de trouver une épouse de son rang mais également de faire une carrière d'écrivain.

A sa libération de prison et pour éviter un plus grand déshonneur à sa famille, il décide, après plusieurs voyages autour du monde, de s'installer à Capri, île qu'il connait et apprécie pour sa beauté, son climat et sa tolérance. Il y retrouve d'autres personnalités intellectuelles avec lesquelles il nouera des liens de sympathies sinon d'amitiés. 

Il s'y fait construire une fabuleuse villa où sont données des fêtes somptueuses et/ou certains (aines)  invités (ées) déclamaient des poèmes et interprétaient des scènes de la mythologie, mais pendant lesquelles circulaient également, proposés généreusement par leur hôte, des pipes d'opium et de la cocaine, drogue qui aurait fini par le tuer s'il ne s'était pas suicidé.

Sa revue mensuelle Akadémos publiait des poèmes, des articles sur l'art, des critiques diverses et variées et, bien que bénéficiant d'un nombre suffisant d'abonnés, elle ne paraîtra que durant une année en raison de son coût.  

Ce qui ne laisse pas de m'étonner c'est qu'à l'époque, en 1900, Paris faisait la part belle à des artistes et écrivaines dont le lesbianisme n'était plus un secret : Colette, Nathalie Clifford-barney, Romaine Brooks, Djuna Barnes, Mathilde de Morny, etc... Et, il semble que seule l'homosexualité masculine ait été sujet à l'horreur, à l'intolérance et à la répression, à moins qu'il y ait eu amalgame entre pédophilie et homosexualité. Mais peut être me fais-je des idées...

 

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