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Dobro Pojalovat - Littérature LGBT
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27 juin 2021

Le Temple - Stephen Spender

LE TEMPLE DE STEPHEN SPENDER

Quatrième de couverture :

Après plus d'un demi-siècle, un manuscrit refait surface, rendant à son auteur l'écho de ses vingt ans. C'est l'Université du Texas qui conservait "Le Temple" de Stephen Spender, roman écrit en 1929 et que les éditeurs refusèrent à l'époque pour cause de pornographie. Certes, l'ouvrage crie très haut la joie de vivre et la difficulté d'être durant l'entre-deux guerres, ce long été de la Saint martin où somnolait la République de Weimar. Mais l'adolescent anglais qui découvrait Hambourg pressentait la venue de l'orage.

Raison de plus pour mettre les bouchées doubles, avec ses amis : W.H. Auden,  Christopher Isherwood (qui tirera de son  apprentissage  allemand l'Adieu à Berlin dont sortira l'illustre "Cabaret".

Ayant relu, corrigé, complété son tout premier livre, Spender lui permet  d'enfin voir le jour.  Et le lecteur s'émerveille d'entendre une voix si fraîche et si grave célébrer le bonheur fragile d'un monde qui court à sa perte.

Editions : Christian Bourgois - ISBN : 9 782267 007244 - Broché : 314 pages - Prix : 19,82 €

Mon Avis : ChezVolodia

Le Temple dont il est question c'est celui que les Allemands des années 20 consacrent au corps et à la gymnastique.

Ce livre est autobiographique, écrit par l'auteur après qu'il ait passé ses vacances d'été en Allemagne en 1929. Il y raconte ses expériences vécues là-bas. Poète et écrivain anglais, il était inséparable de Christopher Isherwood lorsqu'ils vivaient tous les deux à Berlin.

Spender aime les garçons et veut écrire librement. A l'époque, l'Angleterre puritaine interdisait l'homosexualité et poursuivait les livres licencieux. Aussi, Spender comme Isherwood va t- il séjourner en Allemagne, pour s'affranchir des contraintes de la censure qui régnait à Londres. 

En premier lieu : Hambourg puis Berlin. Pendant cet été 1929, Spender rencontre des jeunes gens de tous milieux et notamment des prolétaires désoeuvrés prêt à toutes les compromissions pour quelques marks. Car si pendant cette période l'insouciance prévot chez beaucoup de ces jeunes gens, pour d'autres la crise économique commence à montrer son visage avec son cortège de chômeurs. La montée du nationalisme concrétisée par des camps de tirs dans les forêts, occupés par d'anciens militaires revenus à la vie civile mais qui ne rêvent que de revanche n'ayant jamais accepté la défaite de 14-18.

Entre les deux guerres, l'Allemagne vivait ses derniers jours de liberté, d'insouciance, de drague à tout va. Au lointain commençait à poindre la dictature, les nouvelles lois raciales, le bruit des bottes. 

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27 juin 2021

L'amant fantasmatique - Guy Bordin

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Quatrième de couverture :

Les Esquimaux croient en l'existence d'amants fantasmatiques, le narrateur l'apprend de son cousin historien du Canada, dont il est discrètement épris, quelques temps après leur arrivée dans une maison isolée entre lande et forêt bretonnes, où tous deux se sont retirés pour travailler.

Mais le séjour prend bientôt une tournure inattendue, avec d'hallucinantes flambées de désir, entre Finistère et étendues Arctiques.

 

Editions : Maïa - ISBN : 978 2 37916 326 5 - Broché : 117 pages - Parution 09/2020 - Prix : 19 €

Mon avis : ChezVolodia

Tout d'abord je précise que ce livre m'a été adressé gracieusement par son auteur en vu d'obtenir mon avis, quel qu'il soit. Et c'est avec énormément de retard que j'écris mon ressenti à sa lecture, ce dont je m'en excuse auprès de lui.

Je dois avouer que c'est avec beaucoup de difficultés que j'ai terminé ce livre. En effet, lorsque je lis un livre, j'aime entrer dans le récit, voire m'y fondre. Or, là je suis resté à la porte tellement il est étrange et en rapport avec une culture qui m'est totalement étrangère.

Ce livre est présenté sous forme de journal intime tenu au jour le jour par le narrateur. Etudiant en histoire, il accompagne son cousin canadien Jean, historien, pour l'aider à mettre en ordre de nombreuses notes prises en vue d'écrire un livre sur les  usages et coutumes des esquimaux.

Les jeunes gens profitent des deux mois d'été pour venir travailler au calme dans une petit maison isolée au coeur d'une forêt bretonne. Et là le narrateur nous embarque dans ses fantasmes sexuels tout d'abord vis à vis de son cousin. Ledit cousin étant à mille lieux des obsession de l'intéressé, celui-ci trouve dans la forêt un exutoire à ses pulsions ou fébrile il se "soulage" vite fait bien fait.  Par la suite, il s'enflammera pour un serveur de restaurant, puis pour un gendarme et un prêtre entrés dans le récit par un crime commis à l'encontre d'un chef scout, ce qui occasionnera une enquête.

Ce livre interroge sur le fait que les habitants du Grand Nord pouvaient dans certaines circonstances avoir une vie sexuelle avec des partenaires virtuels ou fantasmatiques. A savoir que lorsqu'une personne s'entiche d'une autre personne et y pense trop, qu'il la convoite avec  ardeur, en est obsédée, il peut arriver que l'être secrètement aimé se révèle à celui qui le désire sous une forme fantasmatique. Les rencontres intimes survenant uniquement quand celui qui désire est seul, et/ou dans le sommeil ou l'être virtuel surgit dans un rêve.

L'auteur se base sur cette légende pour donner corps à ses fantasmes qu'il émaille de descriptions plus pornographiques qu'érotiques employant un vocabulaire que ne renierait pas un charretier, ce qui tranche avec le reste du récit qui est plutôt bien écrit avec un langage choisi. En lisant ses écrits J'ai eu l'impression d'avoir à faire à un obsédé sexuel continuellement en rut se complaisant dans des descriptions salaces dont il aurait pu se passer ou les sous entendre, ce qui n'aurait sans aucun doute pas eu la même force mais qui aurait, à mon sens, ajouté un plus à l'écriture.

Ce livre oscille entre rêve et réalité et la fin de celui-ci  bien qu'intéressante puisque qu'elle nous révèle dans un premier temps le meurtrier du jeune chef scout, dans un second temps m'a laissé perplexe dans la mesure ou je n'ai pu déterminer s'il s'agissait d'une manifestation de la réalité ou s'il s'agissait du rêve qui continuait.

Je n'ai pas su apprécier ce livre. L'auteur nous raconte ses désirs de manière répétitives au point d'en être lassant. Ce qui me fait m'interroger sur sa vie dans la réalité . . ?  Ses expériences restent-elles de l'ordre du fantasme ou bien existent-elles dans la réalité ???

 

24 juin 2021

City Boy - Edmund White

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Quatrième de couverture :

Les années 70 : au seuil de la banqueroute, en plein chaos urbain, jamais New york n'a abrité plus de dangers, d'audaces et de talents. En pleine ébullition intellectuelle et artistique, la ville de Susan Sontag, Truman Capote et Jasper John voit défiler les scandales et éclore les génies.

C'est là que le jeune Edmund White fait ses débuts d'écrivain, là qu'il croise William Burroughs ou Vladimir Nabokov, là que s'insinuent en lui cet esprit à la fois transgressif et désinvolte, cette mondaine subtilité et ce charme ambigu. Là encore que s'expriment tous ses appétits, ceux d'un lecteur boulimique, d'un curieux jamais rassasié, d'un sensuel en quête d'hommes, sans fard ni fausse pudeur, d'errances érotiques en interdits assouvis.

Parcours itiniatique traversé d'icônes et de passions, ce texte brosse le portrait d'une époque et d'une ville mythiques, sous la plume sulfureuse d'un écrivain en devenir, porte-drapeau d'une génération d'artistes gays.

Editions : Plon - ISBN : 978-2259211383 - Broché : 336 pages - Prix : 31 €

 

Mon avis : Volodia

J'aime particulièrement Edmund White. Ses récits s'entrecroisent  avec d'autres de ses oeuvres, ce qui en fait un livre autobiographique. Riche descriptif d'une époque ou foisonnait écrivains et artistes cherchant à devenir célèbres, commençant à le devenir ou l'étant déja.

Il décrit New York telle qu'elle était à l'époque, pauvre, salle, bruyante et surtout "noire" la population aisée blanche s'exilant en banlieue ou ailleurs, mais où l'on pouvait vivre avec peu d'argent et ou tout rêve était encore possible et accessible.

Cette époque a vu l'éclosion d'une liberté sexuelle ou les gays apprirent à ne plus avoir honte, osèrent s'exprimer et s'afficher. Faire l'amour dans d'autres endroits que les chiottes publiques, les camions et les docks. Ils rénovèrent des quartiers entiers, ouvrirent des bars, des boîtes, ou l'on pouvait consommer de tout et tous (poppers et mecs). Assouvirent tous les fantasmes longtemps réprimés par la création de backroom et de sling, sans se rendre compte qu'ils s'enchainaient eux-mêmes dans un ghetto ou ils finiraient par se décimer.

9 juin 2021

Wish - Christ Verhoest

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Quatrième de couverture :

« Ce n’était qu’un souhait… Le destin qu’on se forge n’est-il pas plus réel et puissant ? »Leiland est un solitaire, fan d’urbex. Il vit à Santa Amalia, station balnéaire entre L.A et San Diego, en Californie.

Son bourreau, Jett, est populaire auprès des filles, tandis que les garçons reconnaissent son autorité. Au début de la dernière année de lycée, Leiland souhaite que le karma rattrape Jett et que les filles qu’il trompe se retrouvent au courant. Le bal de promo est une catastrophe pour Jett. Les deux garçons partagent un moment d’intimité, qui fait prendre conscience à Leiland que Jett est dans le placard. En dépit de ses airs de dur et de séducteur invétéré.

Quelques mois plus tard, Leiland a réalisé son rêve : il a intégré UCLA pour devenir photographe professionnel. Il découvre alors qu’un de ses voisins, à la résidence universitaire, n’est autre que Jett.Cependant, il a changé. Renfermé et sombre, il semble ne s’intéresser qu’à ses études de scénariste et à sa moto. De plus, il n’a aucun compagnon de chambre. Pourquoi une telle faveur ? Que s’est-il passé durant l’été ? Peu à peu, Leiland est convaincu que Jett détient un secret dévastateur…

Editions Kindle - ce livre exist en broché sur Amazon

Mon avis : Indiangay

Deux ados dont l'un est le souffre douleur de l'autre, ayant en l'occurrence comme seul point commun : des parents absents en raison de leur profession, qui les oblige à voyager aux quatre coins du pays, voire du monde : avocats pour Jett et architectes pour Leiland.

Leiland a du mal à comprendre l'attitude de Jett qui lorsqu'il est seul se montre sympathique, et déplaisant lorsqu'il est avec sa bande de copains. Ses doutes sur leur attirance se confirment lors de la soirée du bal de promotion. Toutefois, jett ayant du mal à accepter sa réelle nature s'étourdit dans la fête, les paradis artificiels et les conquêtes féminines, jusqu'au moment ou...

Ils se retrouvent à l'université dans le même département d'études. L'un souhaitant devenir un professionnel de la photo, le second scénariste voire metteur en scène. Les retrouvailles sont difficiles, Jett soufflant le chaud et le froid en même temps. Leiland est à mille lieux de soupçonner les sombres pensées et les difficultés rencontrées par son camarade. Il va tout faire pour se rapprocher de lui afin de l'aider. Lorsque Jett lui dévoile son secret et sa nouvelle situation familiale, Leiland décide de s'investir dans cette relation qu'il n'a jamais oubliée et qu'il espère retrouver.

Pour ou en raison de cela, ils affronteront ensemble avec l'aide d'une bande d'amis, et d'une association LGBTQI du département des Arts de l'université UCLA, la discrimination raciale, l'homophobie, la sérophobie, le rejet qu'il soit familial ou de la société, et enfin le procès qui lui permettra en obtenant justice de se reconstruire.

L'auteure a su mettre en exergue les atermoiements de Jett, sa dépression résultant de l'annonce de sa maladie, de son rejet de la cellulle familiale, de la société, du harcèlement et la vengeance injuste dont il fait l'objet. De ses sentiments constradictoires bien qu'amoureux envers Leiland.

Contrairement au premier livre lu de cette auteure (La recrue : Baie Sanglante), dont j'avais un avis mitigé, celui-ci m'a beaucoup plu, l'histoire, le déroulement des faits, le suspens. Bref que du bonheur d'autant que l'histoire se finit bien.

Attention ce livre s'adresse aux personnes averties : ce livre comporte des scènes explicites et torides....

9 juin 2021

La recrue : Baie sanglante - Christ Verhoest

 

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Quatrième de couverture :

Alec tint "Douceur Café" avec sa soeur jumelle Alice Ikel est policier municipal. Il n'y a rien en apparence poiuvant rapprocher ces deux hommes qui viennent d’arriver à St Marzin, petite station balnéaire tranquille. Sauf que le bar est situé juste à côté du poste de police.

Quand un jeune homme est tué puis déposé près d’une chapelle, Ikel est bouleversé par cette découverte. Il n’avait pourtant pas intégré la criminelle ! Il s’offre un remontant à « Douceur Café » et se confie au beau gérant roux. Un second jeune homme est bientôt retrouvé mort à l’école de voile. Même posture, même blessure. Quel but poursuit l’assassin ?

Mêlé à l’enquête, le flic aux mèches rebelles se rapproche aussi d’Alec. Ils sont encouragés par Alice mais n’osent d’abord pas se dévoiler. Le passé est vivace, la ville est petite. Soudain, l’affaire du « tueur de St Marzin » prend une tournure différente pour Ikel, qui entraîne Alec dans son sillage et dans un jeu de cache-cache avec un meurtrier aussi déterminé qu’effrayant.

Edition : Kindle - Nombre de pages edition imprimée 144 -

Mon avis : Indiangay 

Il s'agit d'une intrigue policière parallèllement à une histoire d'amour. N'ayant pas l'habitude de lire de l'homoromance je n'en connais pas les codes d'écriture donc, je demande l'indulgence des personnes qui liront mon ressenti et trouveront peut être que j'ai la dent dure.

Je suis resté dubitatif quant à certains éléments du livre. Notamment au fait qu'Ikel se répande sur l'enquête et son supérieur auprès d'un tiers (en l'occurrence Alec). Quant est-il du devoir de discrétion ? D'autant qu'il ne connaît son interlocuteur que depuis 2 jours.

Par ailleurs, sans savoir si Ikel fait preuve de la "même sensibilité" que lui, Alice, joue les entremetteuses en précipitant son frère dans les bras de celui-ci. Qu'en est-il de la réciprocité ? Quant à Ikel, au premier regard, il est déjà en rut et se transforme "en sexe sur pattes".

Et tout le long du livre est à l'avenant. Ikel continue à dévoiler des éléments de l'enquête, en prenant Alec comme confident de ses pensées et le laisse même lui suggérer des pistes . Il continue à dénigrer son supérieur en se mettant lui en avant et lorsque qu'un supérieur arrive de Brest pour l'aider dans l'enquête, il estime être sous estimé,  valoir mieux que celui-ci, en avançant plus vite, et regrette d'être laissé au rang de gratte papier.

Alec quant à lui est une jeune homme timide n'ayant jamais eu de rapprochement intime avec ses semblables, les plus semblables possible. Il vit son histoire avec Ikel comme la vivrait un tout jeune homme sans expérience. D'autant qu'Ikel le pare de toutes les qualités et grâces possible. C'est beau, chaud et romantique à souhait.

L'intrigue du livre on la découvre assez facilement, et assez rapidement à mon goût, (malgré quelques rebondissements), ainsi que le mobile et le coupable même si on ne connaît pas son nom. L'histoire est plaisante à lire, malgré certaines incohérences, et on se laisse volontiers emporter par celle-ci.

L'auteure fait passer un message dans chacun de ses livres, dans celui-ci il est question de respect animal, d'homophobie, de pollution et de gaspillage écologique. Il est également à prendre en considération que ce livre est un des premier écrit par cette auteure et que depuis, elle s'est grandement améliorée.

 

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  • Vous trouverez dans cette partie du blog les livres Gays, Lesbiens, et Trans qui ont été lus et vus par mon compagnon et moi-même, ainsi que nos impressions qui valent ce qu'elles valent étant amateurs de bouquins et non critiques littéraires
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