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Dobro Pojalovat - Littérature LGBT
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8 avril 2016

Salon de beauté - Mario Bellatin

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Quatrième de couverture : 

« Il y a quelques années, mon intérêt pour les aquariums me conduisit à décorer mon salon de beauté avec des poissons de différentes couleurs. Maintenant que le salon est converti en un mouroir où vont terminer leurs jours ceux qui n’ont aucun autre endroit pour le faire, il m’est très difficile de constater que les poissons ont peu à peu disparu ». 

Editions : Christophe Lucquin – ISBN : 9 782366 260 700 – Broché 76 pages – Prix 12 euros. 

Mon avis : Volodia 

Je, est celui qui raconte son histoire. Il n’a pas de nom, il est seulement Je,  un travesti,  coiffeur et propriétaire d’un salon de coiffure. Bien que celui-ci soit mixte, ce sont essentiellement des femmes qui viennent s’y faire coiffer, car elles semblent « indifférentes au fait d’être soignées par des stylistes portant presque toujours des vêtements féminins ». 

Pour se démarquer des autres salons du quartier, et lui donner un peu de luxe, Je, a choisi de l’équiper d’aquariums ou évolueront des poissons. Différentes sortes de poissons, non fragiles ne nécessitant pas de soins particuliers, dont la vue et les circonvolutions détendront ses clientes, « qu’elles aient pendant leurs soins l’impression d’être immergées dans une eau cristalline avant de réapparaître à la surface, belles et rajeunies ». 

Je, nous détaille ses choix sur les futurs occupants des aquariums, les soins prodigués, mais également leur mort somme toute assez tragique. Parallèlement, il se laisse aller à  des confidences sur son passé,  sa vie, et ses frasques avec les 3 autres coiffeurs. Sur le changement qui s’est opéré sur le salon et la tâche qu’il s’est donnée d’accomplir. 

Ce salon initialement destiné à la beauté, s’est transformé, un peu par hasard, en mouroir, non pas en un hôpital ou une clinique, mais seulement  en mouroir – le premier pensionnaire qu’il a accepté, l’a été à la demande d’un des compagnons qui travaillait avec lui. Le jeune homme avait été abandonné par son ami dès que celui-ci avait appris sa maladie, aucun hôpital,  ni sa famille ne voulaient l’accueil ni le prendre en charge. Privé de ressources, il ne lui restait qu’à mourir dans la rue -.

Les règles  sont très strictes. N’y sont admis que les malades en phase terminale, les dons d’argent en espèces, les confiseries, et le linge de lit. Pour faire face à cette nouvelle étape du salon, tout le matériel professionnel a été vendu, pour acheter, des lits métalliques, des matelas de paille, des ustensiles. Les miroirs ont été retirés pour éviter la vue de la multiplication de l’agonie des occupants. 

Je, s’active seul - Surtout pas d’associations, ni de sœurs de la charité, qui viendrait prier pour les malades, pas de femmes, aucun médicament.  - auprès de ses pensionnaires, ceux-ci ne manquent de rien. Il va jusqu’à affronter les habitants du quartier qui veulent faire brûler le mouroir mais qui s’arrêtent à la porte, rebutés par l’odeur qui y règne. Un jour, Je se sens plus faible. Il découvre des taches sur sa peau, et  comprend alors que son tour est venu, mais que lui sera seul, ses compagnons étant déjà morts. Il s’inquiète alors du devenir de son salon lorsqu’il sera trop faible pour se lever.  Je, pense qu’il fermera toutes les ouvertures, n’ouvrira à personne. Et peut -être que les institutions pour qui aider est une forme de vie, défonceront la porte.  On comptera parmi elles, « les Sœurs de la Charité » et les associations à but non lucratif.  Mais le plus probable est que quelques jours plus tard, ils défonceront la porte et « me trouveront mort, mais entouré de la splendeur d’autrefois ». 

Ce  n’est pas un livre larmoyant, ni même triste. L’auteur maintient une distance entre l’écriture et le tragique de la situation. Son personnage semble indifférent et résigné à l’inéluctable. C’est beau, c’est fort, ça vous prend au creux de l’estomac. J’ai adoré ce récit, bien qu'il m'ait bouleversé ! 

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A propos de l’auteur :

Fils de parents péruviens, Mario Bellatin est né à Mexico. Il est né sans bras droit. Sa famille part pour le Pérou lorsqu’il a quatre ans. Il étudie la théologie pendant deux ans au séminaire Santo Toribio de Mogrovejo, puis les sciences de la communication à l’Université de Lima. C’est à Lima qu’il publie son premier livre en 1986 : Mujeres de sal.

En 1987, il part pour Cuba afin d’étudier le scénario de film à la Escuela Internacional de Cine y Televisión à San Antonio de los Baños. De retour au Pérou, il continue à y publier ses œuvres jusqu’en 1995 - date à laquelle il regagne le Mexique.

Bellatin a été directeur du Département de Lettres et Sciences Humaines de l'Université du Cloître de Sor Juana et membre du Système national des créateurs du Mexique de 1999 à 2005. Il est directeur de l’École dynamique des écrivains à Mexico, créée en 2001, qui propose des méthodes alternatives de création littéraire.

L’écriture de Bellatin est fortement influencée par sa formation académique, d’une part, mais aussi d’autre part par son expérience du cinéma. Il propose une réalité fragmentée dans le temps, non linéaire, et cherche à créer des sensations fortes, troublantes, déstabilisantes, chez le lecteur. Son œuvre, fortement expérimentale, est un jeu permanent entre réalité et fiction, entre récits apocryphes et biographies, qui crée des situations improbables, étranges et parfois drôles." 

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7 avril 2016

Un tango au bord de la mer - Philippe Besson

Un tango en bord de mer

Quatrième de couverture : 

« On a été heureux ensemble…

- Toi et ta nostalgie…

- Et puis, un jour, ç’a été terminé…

- C’est comme ça. On n’y peut rien.

Peut-être qu’on n’a pas assez essayé.

Peut-être qu’on n’y a pas assez cru.

- Je croyais que tu détestais les couples.

La durée. Ces choses-là. Bourgeoises. » 

Lui est un écrivain célèbre, la quarantaine. L’autre est un jeune homme qui cherche encore sa voie. Quelques années auparavant, ils se sont follement aimés, déchirés puis quittés. Ils se retrouvent par hasard, au beau milieu de la nuit, dans le bar désert d’un grand hôtel en bord de mer. Une atmosphère irréelle, propice au souvenir et à la confidence…

Mais la magie d’un décor peut-elle suffire à faire renaître la vérité des êtres et des sentiments ?

 

Edition : Julliard – isbn / 9 782260 022015 – Poche : 76 pages – Prix : 9 euros 

 

Mon ressenti : Indiangay 

Cette pièce est l’autopsie d’une rupture, ses causes et les stigmates qui en résultent. Il met exergue les intermittences du cœur, la difficulté d’aimer. 

J’ai eu beaucoup de mal à lire ce livre, qui est en réalité une pièce de théâtre. Dans le livre, les personnes sont nommés : Lui pour Stéphane, l’autre pour Vincent, ce qui oblige dans les premières pages à un fréquent retour à la préface pour se rappeler qui est qui. 

Bien que son utilité soit nécessaire aux acteurs, je pense qu’une pièce de théâtre n’est pas faite pour être destinée à des lecteurs. Elle prend toute sa dimension à être jouée sur scène. Ce qui donne plus de force au texte. Permets aux acteurs le jeu des questions-réponses et une gestuelle, des attitudes, des expressions de visages montrant l’intensité de leurs sentiments.

7 avril 2016

Le vrai est au coffre - Denis Lachaud

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Quatrième de couverture : 

Un enfant de cinq ans vit avec ses parents en banlieue parisienne, dans la Cité des Fleurs, un immeuble isolé au milieu des rails d’une gare de triage. La nuit, Tom entend le hurlement des trains aux abords de son lit. Au matin, il joue seul dans les escaliers car il est rejeté par les enfants de l’école qui l’appellent « tapette ». 

Au fil des années, Tom se réfugie dans l’imaginaire. Auprès de son amie Véronique, il se sent en sécurité, mais à huit ans sa vie bascule. Lors d’un voyage scolaire les garçons de sa classe parviennent enfin à lui faire payer sa différence… 

Jouant du vrai et du faux, Denis Lachaud aborde le thème du choix identitaire dans ce qu’il peut avoir de plus ambigu. Entre fiction et réalité, désir et résistance, ce roman construit en puzzle réserve bien des surprises. 

Editions : Babel – ISBN : 9 782742 780976 – Poche :158 pages – Prix : 7 €

Mon avis : Indiangay 

Je ne sais comment classifier ce livre : policier ? en raison de l’intrigue qui se joue au détriment de Tom, alias Thomas. Trans-identitaire ? Véronique l’amie d’enfance se substituant peu à peu à Tom puis devenant son porte-parole ? Mais Tom et Véronique sont-elles deux personnes distinctes ou bien l’une cachait-elle l’autre ?   

Je n’ai pas su apprécier ce livre. Car si dans un premier temps, il se présentait comme d’agréables souvenirs d’enfance,  il se termine dans une confusion difficile à interpréter. Bref, j’ai trouvé ce livre fastidieux à lire et à comprendre ! 

Dobro Pojalovat - Littérature LGBT
  • Vous trouverez dans cette partie du blog les livres Gays, Lesbiens, et Trans qui ont été lus et vus par mon compagnon et moi-même, ainsi que nos impressions qui valent ce qu'elles valent étant amateurs de bouquins et non critiques littéraires
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