Retour parmi les hommes - Philippe Besson
Quatrième de couverture :
En 1923, après des années d’errance, Vincent retrouve à Paris la compagnie des hommes. Dans cette ambiance « années folles », difficile de reconnaître la vie de son enfance. Sa rencontre avec Raymond Radiguet, dandy génial et noctambule extravagant, donne à sa vie une tournure inattendue. Mais le malheur guette l’enfant du siècle et ne tarde pas à frapper de nouveau.
Editions : 10/18 - ISBN : 9 782264 0556849 - Poche 180 pages - Prix : 7,10 euros.
Mon avis : Volodia
Ce livre fait suite au livre du même auteur « L’absence des Hommes » mais, à mon sens, ils peuvent se lire indépendamment l’un de l’autre.
Dans ce volet, nous retrouvons notre jeune aristocrate, qui pour fuir la douleur provoquée par la mort au cours de la première guerre mondiale de son ami Arthur, va errer à travers le monde, de pays en pays, passant les frontières, sans arriver à trouver la paix, pour finir par se poser en Amérique ou il va accepter n’importe quel emploi pour survivre.
Sa famille qui n’a cessé de le chercher durant sept ans, va finir par le retrouver, grâce à son nom si français « Vincent de l’Etoile » qu’il n’a pas jugé bon de changer à son arrivée à Ellis Island. Il accepte donc de revenir chez lui, mais subit régulièrement les remarques acerbes de sa mère, qui le juge responsable du décès de son père, durant son absence.
Son retour en France coïncide à la période des années folles et lui fait découvrir un monde qui souhaite oublier la guerre, la boue, les morts en s’étourdissant dans un tourbillon de lumières et de fêtes. D’abord spectateur de ce qui se passe autour de lui, il devint acteur en faisant connaissance avec Raymond Radiguet, jeune écrivain prodige de 20 ans, dont le premier livre parut avec succès : Le diable au corps, suivi d’un second non moins prometteur : Le bal du comte d’Orgel, le tout parfumé de scandale, qui l'entraine à sa suite à la découverte des grandes figures de l'époque.
Il devient intime du jeune homme, hétérosexuel, aimé par ailleurs de Bronia, jeune modèle polonaise et de Jean Cocteau qui ne peut contenir sa jalousie vis-à-vis de la jeune fille. Vincent se reconstruit lentement auprès de Radiguet qui pour lui incarne l‘avenir, mais celui-ci tombe malade et meurt précocement d‘une fièvre typhoïde. Vincent n’ose pas se rendre à l’enterrement. A quel titre irait-il ?, il se contente de suivre de loin en pensée.
Entre interrogation et culpabilité, il note : « les morts me rendent la vie ».
Même si dans ce volume il n’y a pas vraiment d’action, de surprise, l’auteur s’attache à nous dépeindre les sentiments éprouvés, les émotions ressenties par ses divers personnages. Différent du premier livre, mais absolument pas décevant. C‘est fin, délicat, plein de pudeur et de sensibilité. Bref j‘ai aimé.
Ci-dessous : lien du livre en "l'Absence des hommes "
http://chezvolodia.canalblog.com/archives/2014/03/18/29467275.html