Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Dobro Pojalovat - Littérature LGBT
Dobro Pojalovat - Littérature LGBT

71242249

Archives
14 novembre 2013

Pourquoi être heureux quand on peut être normal ? - Jeanette Winterson

 pourquoi-etre-heureux-peut-etre-normal-poche-L-ndcIOPQuatrième de couverture :

Depuis qu'elle a été adoptée par Mrs Winterson, Jeanette a toujours lutté. Contre sa mère et sa morale religieuse stricte, contre ceux qui l'empêchent d'aimer et de vivre comme elle l'entend. Heureusement, elle a rencontré les livres. Et les mots sont devenus ses alliés.

Jeanette écrit pour réinventer sa vie, s'extirper du gris, apprendre à aimer et être libre enfin. 

 

Editions : Points - ISBN : 9 782757 835951 - Poche 259 pages - Prix : 6,90 euros.

 

Mon avis : ChezVolodia

Livre autobiographique de Jeanette Winterson. Née en 1959, Jeanette nous conte son enfance et son adolescence dans les années 1970.

Adoptée par un couple de pentecôtistes, elle passe son enfance et son adolescence, dans une petite ville du Nord de l'Angleterre (près de Manchester, qui a eu son apogée au 19ème siècle avec les filatures), entre un père inexistant et une mère peu aimante, rigoriste jusqu'à l'écoeurement, où tout était sujet à "pécher".

Son enfance a été difficile, entrecoupée de sermons, de paires de claques, de longues heures et de nuits passées sur le perron de la maison d'où elle était régulièrement chassée en guise de punition. L'auteur nous dit du reste ne jamais s'être sentie chez elle, l'une des raisons étant qu'on ne lui a jamais donnée les clés de la maison, et qu'elle était tributaire d'un des membres de la famille pour y entrer.

Enfant peu ou mal aimée (sa mère adoptive, lui rabâche que le diable l'a orienté vers le mauvais berceau), elle est obligée pour ramener quelque argent à la maison, dont la famille à grand besoin, de passer ses soirées, après l'école, et ses week end à travailler au marché. Mais lucide, elle pressent très jeune que le moyen de s'élever dans la société se fera par la lecture.

Aussi pour fuir cette vie et cette petite ville pauvre et morne, elle s'y réfugie et ce, malgré l'interdiction maternelle. Elle fréquente assidument la bibliothèque municipale où elle entreprend de lire toute la littérature anglaise par ordre alphabétique. La lecture des grands auteurs tels  Shakespaere, Austen, Virginia Wolf, lui ouvrent des horizons insoupçonnés, lui permettant de toucher du doigt une certaine forme de liberté.

L'histoire prend une forme dramatique lorsque sa mère, qu'elle appelle par son nom de famille, (elle n'a jamais pu lui dire maman) découvre son homosexualité. Il s'ensuit une séance d'exorcisme particulièrement éprouvante où pour finir sa mère lui met en main l'ultimatum : de partir si elle refuse de se conformer aux règles en vigueur de leur petite communauté. Elle n'a alors que 16 ans.

Jeanette choisit alors la liberté malgré les nombreuses difficultés auxquelles elle doit faire face. Grâce à sa grande intelligence, sa volonté, et une bourse providentielle  elle parvient à étudier à Oxford. Trouver une stabilité amoureuse et sépanouit dans son métier d'écrivain. Tourmentée  par les causes de son abandon, elle entreprend de faire des démarches pour retrouver sa mère biologique et d'avoir enfin une réponse à ses interrogations. Mère qu'elle réussira à retrouver, après une quête minutieuse d'informations et des démarches administratives qui aurait rebuté quiconque n'a pas été abandonné. 

Pour ma part, j'ai trouvé ce passage un peu long et ennuyeux, sans doute parce que je n'ai pas été adopté et donc non concerné par cette quête du pourquoi et du comment. 

 

91501345

A propos de l'auteur :

Jeanette est née  à Manchester en 1959. Icône féministe, elle est l'auteur de nombreux romans irrévérencieux, dont Les oranges ne sont pas les seuls fruits, disponible en Points.

 

 

Publicité
10 novembre 2013

Les larmes de Machiavel - Raphaël Cardetti

 

9782714439673

Quatrième de couverture :

En ce début d'année 1498, les brumes hivernales pèsent plus que de raison sur le gigantesque dôme de la cathédrale Santa Maria del Fiore, plongeant Florence dans l'humidité glaciale. Mais, pour l'heure, les habitants ont d'autres préoccupations : depuis la chute des Médicis, la vindicte populaire gronde, avivée par les sermons du charismatique moine Savonarole, et la découverte de cadavres atrocement mutilés échauffe davantage encore les esprits.

Témoin d'un des meurtres, Niccolô Machiavel, jeune secrétaire de la chancellerie, met à profit sa connaissance des rouages politiques pour mener son enquête et se trouver bientôt plonté au coeur du plus grand scandale de l'époque. Sous nos yeux se dessine alors une comédie macabre qui pourrait bien réduire en cendres la fragile paix d'une ville où les hommes sont tour à tout pions, fous ou cavaliers.

 

Editions : Belfond - ISBN : 978 2 714 43967 3 - Broché (existe en poche)  297 pages - Prix 21 €

 

 Mon avis : Volodia

J'ai aimé ce livre, même si j'en ai été un peu déçu par ailleurs. En effet, je m'attendais à une page d'histoire, bien que ce livre soit positionné dans la catégorie roman, relatant un épisode historique dans l'Italie de la Renaissance, que ce soit par rapport aux arts ou à la politique. Or, il s'agit en réalité d'une intrigue policière, très bonne du reste, dont l'auteur joue de façon ambigûe avec le nom de Machiavel.

Le climat de l'époque est assez bien rendu. Les Français aux portes de l'Italie, Pise révoltée contre la mainmise de Florence avec les autres villes prêtent à se soulever également contre l'allégeance due à la toute puissance Florence. Elle-même épuisée par 10 ans de guerre, et devant se garder des agitateurs publics comme le Cardinal de Saint Malo, représentant du Pape venu proposer au Gonfalonier Soderini une alliance avec la France contre monnaire sonnante et trébuchante, un moine dominicain en rupture de ban avec Romme à qui il reproche la corruption et une dégradation des moeurs et entraînant par la flamme de ses sermons toute une foule de petites gens et en particulier une jeunesse toujours prompte à balayer l'ancien régime pour en adopter un nouveau plus conforme à ses aspirations.

Les premières pages de ce récit commencent par un enlèvement et une description de scènes de torture difficilement soutenable. Bien que sachant l'époque cruelle, je ne vois pas vraiment l'utilité de détailler les sévices suvis par les supliciés et c'est ainsi tout le long du livre. A croire que l'auteur s'en délecte, ce qui met à mon sens un peu en retrait l'intrigue du livre. Ceci dit, j'ai été également un peu frustré de ne pas avoir plus de détails sur les fastes de cette époque, l'action décrite se passant principalement dans un grenier contenant des archives, un atelier crasseux, des tavernes et des maisons closes, des caves et des souterrains sordides.

Ceci mis à part, l'histoire est passionnante et vous tient en haleine du début à la fin et si vers la fin du livre j'ai cru entrevoir la machination et reconnaître le ou les coupables, reste que le dénouement m'a laissé pantois.

De fait, j'ai passé un très bon moment avec ce livre à partir de l'instant ou j'ai cessé de le voir comme un livre historique et que je l'ai lu comme un polar.

J'ai mis ce livre dans ce log littérature lgbt, au motif que le personnage de Soderini avait une préférence pour la "plastique" masculine et "... que rien ne lui plaisait temps que de tenir dans les bras, le corps délicat d'un  damoiseau tout juste sorti de l'adolescence ou celui, plus solidement charpenté d'un homme déjà mûr". Mais la description des préférences et des moeurs du Gonfalonier Soderini s'arrête là. De fait, je vais également parler de ce livre en littérature générale.

 

Raphaël Cardetti

A propos de l'auteur :

Raphaël Cardetti est né en 1973. Spécialiste de la Renaissance florentine, il vit à Paris et enseigne la littérature italienne à l'université.

"Les Larmes de Machiavel" est son premier roman.

 

 

 

Dobro Pojalovat - Littérature LGBT
  • Vous trouverez dans cette partie du blog les livres Gays, Lesbiens, et Trans qui ont été lus et vus par mon compagnon et moi-même, ainsi que nos impressions qui valent ce qu'elles valent étant amateurs de bouquins et non critiques littéraires
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
TRADUCTEUR
Newsletter
17 abonnés
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 34 012
Publicité